Le ministre sud-africain des Finances, Nhlanhla Nene, a démissionné mardi après sa mise en cause dans une enquête pour corruption. Le président Cyril Ramaphosa a annoncé avoir accepté de se séparer de son ministre des Finances, pourtant considéré comme un de ses proches.
La démission du ministre des Finances constitue un revers politique pour le nouveau chef de l’État, qui s’est fait fort depuis son arrivée au pouvoir en février d’éradiquer la corruption et de relancer l’économie du pays.
« Il m’a fait parvenir ce matin une lettre de démission dans laquelle il me demande de le relever de ses fonctions (…) j’ai décidé d’accepter cette démission », a déclaré le président sud-africain devant la presse au siège du Parlement au Cap.
Cette démission intervient juste après l’annonce de l’ouverture d’une enquête administrative sur le ministre sud-africain des Finances. Ce dernier avait reconnu la semaine dernière s’être entretenu avec un trio de sulfureux hommes d’affaires proches de l’ex-président Jacob Zuma.
Ce témoignage « l’a détourné de son important devoir de servir le peuple d’Afrique du Sud au moment où nous travaillons précisément à rétablir la confiance du public envers son gouvernement », a justifié le chef de l’État.
L’ancien gouverneur de la Banque centrale, Tito Mboweni, a été aussitôt nommé et investi pour succéder à Nhlanhla Nene. Les marchés financiers ont salué sa nomination. Chahutée depuis plusieurs jours, le rand sud-africain s’est raffermi en fin d’après-midi à 14,75 rands pour un dollar.