Le président guinéen Alpha Condé, dans la tourmente électorale.
Depuis l’avènement d’Alpha Condé, dans des conditions douteuses, élections riment avec violence en Guinée. Les élections locales, organisées après 8 ans de tergiversations, n’échappent pas à la règle. Elles ont été émaillées d’incidents violents qui ont fait, au moins 2 morts.

La journée ville morte décrétée par l’opposition incarnée par l’UFDG de Cellou Dalein Diallo a été un succès. La capitale Conakry a été paralysée et toutes les activités économiques gelées. Une fois encore les partisans de Diallo démontrent leur ancrage populaire et leur indéniable représentativité.

Mais une fois encore, Alpha Condé démontre son manque de respect envers la démocratie et sa détermination féroce de se maintenir au pouvoir coûte que coûte.

Cet ex-vieil opposant est assoiffé de pouvoir. Il ne reculera devant rien pour obtenir un troisième mandat que lui refuse la Constitution. Il va donc la modifier quitte à user de la force. Il n’a jamais hésité à le faire et vient encore de s’y résoudre pour ne pas accepter la défaite électorale de son parti.

La communauté internationale est trop complaisante envers Condé qui est un homme autoritaire qui a totalement oublié le chemin de croix qu’a été la marche de la Guinée depuis son indépendance avec les dictatures successives de Sékou Touré et Lansana Conté. En vérité Condé ne cherchait que le pouvoir et maintenant qu’il l’a n’a plus qu’une obsession : le conserver par tous les moyens.

Le dialogue qu’il essaie d’engager avec Dalein Diallo pour éteindre le feu des contestations n’est pas sincère. Son but est de gagner du temps et il ne s’est jamais gêné à retarder les échéances électorales. Alpha Condé fait ce qu’il veut et va continuer tant que la communauté internationale va fermer les yeux sur la répression contre les opposants. Trop c’est trop !

La Guinée a trop souffert de régimes dictatoriaux. Elle a droit de vivre en démocratie et dans la liberté. Il va instrumentaliser les divisions ethniques pour masquer ses manœuvres politiciennes. Le problème de la Guinée n’est pas ethnique. Il est politique. La démocratie y est bafouée. Cela doit cesser.