Le président Emmanuel Macron a « réaffirmé » mercredi le « soutien » de la France au chef du gouvernement libyen d’union nationale (GNA) Fayez al-Sarraj. Macron a également appelé à un cessez-le-feu sans conditions.
Fayez Al-Sarraj, Premier ministre reconnu par la communauté internationale, a accusé ces derniers jours la France de soutenir le maréchal Haftar. Mercredi, il a rencontré le président français à l’Élysée et visait notamment à s’expliquer sur ces critiques de Tripoli que Paris juge « inacceptables et infondées » sur ce soutien supposé à l’offensive du maréchal Haftar, selon l’Élysée.
Le président français a « encouragé » un cessez-le-feu « sans conditions » après l’offensive lancée début avril par le maréchal Haftar. Il a proposé une « délimitation de la ligne de cessez-le-feu, sous supervision internationale, pour en définir le cadre précis », a indiqué le palais présidentiel dans un communiqué.
« Les deux dirigeants sont convenus de l’importance d’élargir et d’approfondir le dialogue avec l’ensemble des composantes de la nation libyenne, à l’est, au sud et à l’ouest, y compris avec la société civile », écrit encore l’Élysée.
Quant à la proposition de cessez-le-feu, Fayez al-Sarraj et le GNA ont jusque-là rejeté tout accord de cessez-le-feu avant le retrait des troupes de Haftar vers les positions qu’elles occupaient avant l’attaque, dans l’est et le sud du pays.
Depuis le 4 avril, les combats entre les troupes de l’autoproclamée Armée nationale libyenne (ANL) et les forces loyales au GNA ont fait au moins 392 tués, 1.936 blessés et plus de 55.000 déplacés, selon l’ONU.
Après une progression rapide lors du lancement de l’offensive le 4 avril, les troupes de l’autoproclamée Armée nationale libyenne (ANL) piétinent aux portes de Tripoli. Elles sont barrées par les forces loyales au GNA, dont les groupes armés de la ville de Misrata. Des combats se déroulent depuis plus d’un mois dans la banlieue sud de la capitale, ainsi qu’au sud de la ville.