Le référendum sur une nouvelle Constitution en Libye pourrait se tenir en février 2019. Mais seulement si les conditions de sécurité sont réunies selon le président de la Haute commission nationale électorale (HNEC).
La validation de la Constitution par référendum devrait ouvrir la voie à des élections législatives et présidentielle en Libye. Ces élections sont appelées à marquer la fin d’une interminable période de transition et à départager les camps rivaux dans ce riche pays pétrolier.
« Il est possible d’organiser un référendum sur le projet de Constitution vers fin février » 2019, a déclaré Imed al-Sayeh, président de la HNEC, basée à Tripoli dans une conférence de presse. La première condition requise « a été remplie avec l’adoption d’une loi » sur le référendum par le Parlement élu et basé dans l’est du pays, « même si elle est incomplète et imparfaite », selon Sayeh. L’organisation du référendum dépendra également de conditions de sécurité.
2,4 millions d’électeurs ont été déjà enregistrés par la HNEC, sur une population estimée à 6 millions d’habitants. Considérée parmi les rares institutions crédibles et indépendantes du pays, la HNEC avait organisé les deux premières législatives en 2012 et 2014, réinstaurant cet exercice après 42 ans d’interdiction sous la dictature.
Devenu un repaire pour les terroristes, le pays est miné par le chaos et les violences depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011. La HNEC avait été frappée en mai dernier par un attentat meurtrier, revendiqué par le groupe terroriste État islamique (EI). Quatorze personnes ont été tuées dans l’attaque, dont neuf employés de cette instance.
Deux autorités se disputent aujourd’hui le pouvoir en Libye : le Gouvernement d’union nationale (GNA) reconnu par la communauté internationale et basé à Tripoli, et un gouvernement parallèle exerçant son pouvoir dans l’est du pays avec le soutien du puissant maréchal Khalifa Haftar.