Les avocats de Karim Meïssa Wade font tout pour justifier leurs faramineux honoraires, acquis lors d’un procès retentissant, qu’ils auront perdu, malgré un système de plaidoiries, basé sur la stratégie du dilatoire. Condamné par une juridiction sénégalaise (La CREI) de six ans d’emprisonnement ferme, peine assortie d’une amende de 138 milliards de francs CFA, Karim Wade et sa défense se réfugient désormais derrière des lobbies, pour imposer le droit de la force à la force du droit !
Les avocats de M. Wade viennent de pondre un communiqué pour rendre compte d’une décision du Comité en date du 22 octobre 2018 relative à l’arrêt de la Cour de répression de l’enrichissement illicite du 23 mars 2015 condamnant Karim Wade et Cie. Un tintamarre, relayé par les médias s’en est suivi, exigeant curieusement, la révision du procès de Karim Wade et Cie.
Le débat suscité sur la scène politique sénégalaise par la décision du Comité des droits de l’homme des Nations-Unies relève de l’amalgame, de l’intoxication et de l’agitation politique.
En effet, le Comité se définit, soi-même comme étant “un organe de surveillance du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, responsable du Pacte international relatif aux droits civils et politiques et ses protocoles facultatifs. Il rend des avis et des recommandations aux 172 États partie du pacte, sans pouvoir de contrainte“.
Ainsi, les avis émanant du Comité n’ont aucun caractère contraignant. Les profanes ont souvent tendance à le confondre avec le Conseil des droits de l’homme des Nations unies, un organe intergouvernemental principal des Nations unies qui a mis en place un mécanisme de l’Examen périodique universel (EPU) dont les États membres sont soumis, à tour de rôle, à un examen périodique portant sur la politique générale en matière des droits de l’homme.
Ensuite, les États concernés par les avis émis par le Comité international des droits de l’homme ont un délai de 180 jours (06 mois) pour donner suite à l’avis dudit comité. Autrement dit, le Sénégal a jusqu’au mois de mai pour réagir par rapport à un avis qui n’a aucun caractère contraignant. Or, la prochaine présidentielle est prévue le 24 février 2019 (dans un délai de trois mois), ce qui signifie qu’un tel avis ne peut avoir aucune incidence, positive ou négative, sur l’impossible candidature de Karim Meïssa Wade en février 2019.
L’agitation politicienne soulevée par les avocats et partisans de Karim Wade relève purement et simplement de l’amalgame et d’une volonté manifeste de verser dans l’intoxication et les fake-news.
Ceci dit, il importe de rappeler que le Sénégal vient de passer début novembre 2018, pour la troisième fois son examen devant le Conseil des droits de l’homme des Nations unies, à l’instar de tous les pays membres de cette instance. En dépit de son refus de principe de dépénaliser l’homosexualité, tel que réclamé par le conseil depuis 2011, le Sénégal a toujours été félicité pour sa politique en matière des droits de l’homme.
C’est que les droits de l’homme est une notion transversale qui ne se limite pas seulement aux droits civils et politiques. Ils comprennent également, la liberté de presse, d’expression, mais aussi le droit à la santé, le droit à un toit, le droit au développement.
Curieusement, lorsque le gouvernement du Président Macky Sall refuse d’appliquer, les yeux fermés, la recommandation de dépénalisation de l’homosexualité émanant du Conseil des droits de l’homme, la plupart des franges de la population sénégalaise ont applaudi des deux mains, saluant le courage, la clairvoyance et la lucidité politique du président de la république !
Pour quelle raison des lobbies LGBT (Lesbiennes, Gays, Bisexuels et Transgenres) se liguent-ils derrière Karim Wade, pour imposer la violation de la souveraineté de nos juridictions ?
Ce sont ces mêmes lobbies qui se cachaient hier derrière ces recommandations, invitant le Sénégal, depuis 2011 à dépénaliser l’homosexualité. Comme disait un sage homme religieux du Fouta “Les Sénégalais doivent rester vigilants“.