La Cour Constitutionnelle de la RDC a définitivement exclu l’ex-chef rebelle Jean-Pierre Bemba de la course aux élections présidentielles du 23 décembre prochain. La Cour a invalidé sa candidature en raison de sa condamnation pour « subornation de témoins » par la Cour pénale internationale (CPI), confirmant une décision de la Commission électorale nationale indépendante (Céni).
En réaction à la décision de la Cour Constitutionnelle, Jean-Pierre Bemba a dénoncé mardi une « parodie d’élection », estimant que le président Joseph Kabila « choisissait les opposants devant concourir contre son candidat ».
Son parti, le Mouvement de libération du Congo (MLC) a menacé mardi d’opter pour des actions de grande envergure. « A ce jour, personne ne pourra reprocher (au MLC) une inclinaison active vers des actions citoyennes de grande envergure », a déclaré sa secrétaire générale, Eve Bazaiba, à l’issue d’une réunion de son bureau politique.
Deuxième force politique de l’opposition à l’Assemblée nationale, le MLC a annoncé la mise sur pied d’un comité de crise avec d’autres opposants chargée d'”élaborer un agenda des actions” qui seront lancées “afin d’amener le peuple congolais à reconquérir ses droits souverains confisqués par un groupe de prédateurs“.
Jean-Pierre Bemba avait déposé sa candidature début août après un retour triomphal à Kinshasa et son acquittement en appel par la CPI de sa condamnation à dix-huit ans pour crimes de guerre et contre l’humanité commis par sa milice en Centrafrique.
Il a été condamné dans une affaire annexe pour subornation de témoins par la CPI, qui prononcera sa peine le 17 septembre.
Le dossier de M. Bemba avait été déclaré “irrecevable” par la Céni. L’opposant avait alors saisi la Cour constitutionnelle contre cette décision.