Félix Tshisekedi, chef du premier parti d’opposition l’UDPS, a été investi cinquième président de la République Démocratique du Congo.

Le président du Congo Kinshasa, Félix Tshisekedi, s’est rendu au Qatar avec l’espoir d’attirer des « investissements massifs » vers son pays, le plus grand d’Afrique sub-saharienne à l’immense potentiel agricole et hydro-électrique.

Le président de la République démocratique du Congo a été reçu lundi par l’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, selon la présidence congolaise. « De nombreux accords et protocoles d’entente ont été signés entre la RDC et le Qatar, notamment dans le domaine de la coopération économique, commerciale et technique ainsi que dans celui de la coopération aéronautique et maritime », selon le compte Twitter de la présidence.

« Ces accords portent notamment sur la protection des investissements massifs attendus entre le Qatar et la RDC, la modernisation et le développement des infrastructures aéroportuaires, portuaires ainsi que le renforcement des capacités des experts sectoriels congolais », est-il indiqué.

La valeur des investissements attendus n’a pas été révélée. Le président Tshisekedi a multiplié les déplacements à l’étranger à partir de son investiture en janvier 2019, ralentissant le rythme de ses voyages à partir de mars 2020 avec la pandémie de Covid-19.

En Afrique, en Europe, aux Etats-Unis, en Russie, au Japon, il a multiplié les contacts diplomatiques et les partenariats, alors que son prédécesseur Joseph Kabila avait eu tendance à s’isoler dans les dernières années de son régime (2001-2019).

« Mais que fait Fatshi (Félix Tshisekedi) au Qatar, l’argentier numéro 1 du terrorisme mondial, ce fléau qui tue nos compatriotes à l’Est? », a écrit Barnabé Kikaya bin Karubi, conseiller diplomatique de Kabila. Cet ancien ambassadeur à Londres a critiqué le déplacement le chef de l’État à Doha, selon l’AFP.

Rappelons que le groupe armé des Forces démocratiques alliés (ADF), le plus meurtrier parmi les 122 répertoriés dans l’Est de la RDC, vient d’être placé par les États-Unis sur la liste des « groupes terroristes » affiliés au groupe État islamique (EI). Depuis le début de l’année, quelque 200 personnes ont été tuées par les membres présumés des ADF dans la région de Beni et au sud de l’Ituri, selon un décompte des Nations-Unies.