Les casques bleus canadiens s’apprêtent à effectuer leur retour dans les missions de la paix des Nations Unies.

Le gouvernement canadien après des mois d’atermoiements, a opté lundi 19 mars pour le déploiement d’une force d’appui aérien à la mission de paix des Nations Unies au Mali. Avec un contingent de casques bleus pour moitié composé de femmes.

Les ministres des affaires étrangères, Chrystia Freeland, et de la défense Harjit Sajjan, ont officiellement annoncé que le déploiement de troupes se ferait au Mali, confirmant les informations qui avaient déjà circulé dans les médias.

D’après l’AFP, les autorités canadiennes ont indiqué qu’elles enverront au Mali, en plus d’une équipe médicale, deux hélicoptères Chinook, pour les opérations de transport et de logistique, et quatre hélicoptères Grippon, qui leur offriront une protection armé.

Chrystia Freeland, a précisé que dans le cadre de cette prochaine mission, une par importante sera réservée aux femmes conformément à l’initiative Elsie qui recommande d’accroitre le nombre de femmes déployées lors de missions de maintien de paix.

Le contingent serait donc ramené au tiers des 600 militaires que le premier ministre Justin Trudeau avait promis de déployer, peu de temps après son arrivée au pouvoir, à l’automne 2015. Il a néanmoins réitéré son intention d’atteindre cet objectif à terme, à travers une série d’engagements conjoints dans plusieurs pays.

Créer en 2013, la Minusma compte environ 12000 casques bleus et plus de 150 d’entre eux ont été tués dans le cadre des opérations au Mali. Ce qui en fait actuellement la mission de maintien de la paix de l’ONU la plus dangereuse dans le monde.

Le déploiement au Mali sera la première mission de paix des forces armées canadiennes en Afrique depuis celle qui avait avorté lors du génocide au Rwanda en 1994.

« Comme vous le savez, le Canada a une longue et riche histoire de participation à des missions de maintien de la paix de l’ONU, et nous sommes très heureux qu’ils soient représentés au Mali avec un tel déploiement-clé » a déclaré pour sa part Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général des Nations Unies.

« Les forces canadiennes joueront un rôle précieux dans nos efforts soutenues pour amener la paix et la stabilité au Mali et au Sahel » a-t-il ajouté, précisant d’ailleurs que cette force canadienne sera déployée en août 2018.