Au moins 16 soldats nigérians sont portés disparus après une attaque attribuée au groupe terroriste Boko Haram contre la ville de Kukawa, dans la région du lac Tchad.
Selon des sources militaires et sécuritaires, des combattants, vraisemblablement liés au groupe État islamique en Afrique de l’Ouest, ont attaqué un marché local et une base militaire dans la soirée de lundi. « Nos troupes ont engagé un combat féroce », a rapporté un officier, en poste dans la capitale de l’État du Borno, Maiduguri, cité par l’AFP. 16 soldats ont disparus.
Les insurgés ont pillé la base militaire – notamment le matériel médical – ainsi que le marché. Deux véhicules blindés de l’armée ont été détruits. Un membre des milices civiles, qui appuient l’armée dans le combat contre Boko Haram, a toutefois fait mention d’un civil tué pendant les combats.
Cette attaque fait suite à un autre incident, quelques heures auparavant, dans une base militaire à Kumshe, près de la frontière du Cameroun. L’armée de l’air a été aussitôt déployée et l’attaque a pu être contrôlée, selon une source militaire dans la région.
Boko Haram a intensifié ses attaques au cours des derniers mois contre les bases militaires de Borno et de l’État voisin de Yobe, en dépit des affirmations des militaires selon lesquels les forces régulières ont pris le dessus sur les terroristes.
Des dizaines de soldats sont régulièrement tués, blessés ou portés disparus, mais les militaires démentent ou minimisent leurs pertes. Plus de 27.000 personnes ont été tuées dans le nord-est du Nigeria depuis le début de l’insurrection de Boko Haram en 2009. Près de deux millions de personnes ont été déplacées.