Après des mois de convalescence au Maroc, le président gabonais Ali Bongo Ondimba est arrivé samedi à Libreville. Victime d’un accident vasculaire cérébral (AVC) fin octobre 2018, le président Bongo était en convalescence depuis au Maroc.
Le chef de l’État a atterri dans la capitale gabonaise avec sa femme Sylvia Bongo et a été accueilli par le Premier ministre Julien Nkoghe Bekalé et l’équipe gouvernementale. Le président s’est ensuite rendu sur le perron de l’aéroport, à la rencontre d’une foule de plusieurs milliers de personnes. Debout, aidé d’une canne, il s’est déplacé lentement vers les personnes agglutinées contre des barrières.
En cinq mois, le président Ali Bongo n’était revenu que deux fois à Libreville, chaque fois moins de 48 heures. Depuis son AVC, c’est la première fois que le public voit le chef de l’État marcher.
Le Parti démocratique gabonais, au pouvoir, avait largement diffusé sur les réseaux sociaux des appels « à se rendre massivement à l’aéroport » pour « réserver un accueil militant et chaleureux » au chef de l’État.
Cette véritable démonstration de soutien au président intervient alors que depuis l’absence du chef de l’État dans le pays, l’opposition semblait avoir retrouvé un peu de son énergie. Depuis quatre mois, elle a plusieurs fois appelé les autorités à saisir la Cour constitutionnelle afin qu’elle déclare une vacance de pouvoir en l’absence du président.
Fin février, dix personnalités politiques, syndicales et de la société civile ont lancé un ultimatum au pouvoir – fixé au 31 mars – pour déclarer la vacance du pouvoir, appelant à « agir » pacifiquement si celle-ci n’est pas déclarée.