Manuel Valls a rencontré le chef de l’Etat gabonais à Davos, en Suisse, où se tient actuellement le Forum économique mondial. Il s’est agit pour le premier ministre français de battre sa coulpe et de « reconnaître que les élections ont été libres et démocratiques au Gabon qui reste un pays ami de la France ».

Mais Valls dont la langue avait fourché lors de l’émission On n’est pa couché aurait agi en homme d’Etat en faisant son mea culpa publiquement.

Même à Davos les murs ont des oreilles et les caméras sont partout. L’opposition gabonaise qui a cherché à exploiter le « buzz » de Valls a d’autres chats à fouetter, elle qui est déchirée par l’OPA que Jean Ping essaie d’imposer.

L’annonce qu’il avait faite d’avoir été désigné candidat de la majorité de l’opposition est démentie par les principaux leaders de cette même opposition gabonaise.
La sortie malencontreuse de Ping lui revient donc comme un boomerang à la figure. On ne force ni le destin ni la désignation.

M. Ping ne sera jamais choisi par les héritiers de Mba Obame, qui demeurent un des piliers de l’opposition. Cela annihile de facto tous ses efforts de jouer le rôle de rassembleur qu’il semble souhaiter incarner.

Jean Ping n’a en réalité pas d’autre option pour rendre crédible sa candidature, qui n’a aucune chance de prospérer si elle n’est pas soutenue par toute l’opposition réunie. Cela étant impossible, M. Ping est acculé à se présenter en leader fictif d’une opposition introuvable afin de donner le change par rapport à ses sponsors.

A plus de soixante-douze ans, Jean Ping joue sa dernière carte et est bien conscient qu’il n’a aucune chance. Mais il choisit la fuite en avant avec un objectif : s’enrichir, avec l’aide généreuse de ses sponsors.