Incarcéré depuis une semaine, l’homme d’affaires Ali Haddad, PDG et fondateur du n°1 privé du BTP en Algérie, cherche à vendre son groupe médiatique en raison de « difficultés financières ».
« L’ampleur des difficultés financières auxquelles est confrontée aujourd’hui l’entreprise appelle des mesures comme trouver un repreneur », a indiqué Média Temps Nouveaux, dans un communiqué lu jeudi sur Dzair News, chaîne télévisée d’information du groupe.
Ali Haddad, proche et soutien de Bouteflika jusqu’à sa démission, a écopé lundi de 6 mois de prison pour la détention (illégale) de deux passeports, découverts lors de son arrestation nocturne fin mars à un poste-frontière avec la Tunisie.
Ancien influent patron des patrons algériens, Ali Haddad est visé par l’une des nombreuses enquêtes judiciaires ouvertes depuis la démission le 2 avril du président Abdelaziz Bouteflika contre des hommes d’affaires et de hauts responsables soupçonnés de corruption.
Propriété d’Ali Haddad, Média Temps Nouveaux, qui emploie 400 salariés, détient également la chaîne Dzaïr TV, et les quotidiens francophone Le Temps d’Algérie et arabophone El Waqt el Djazaïr.
L’incarcération d’Ali Haddad « a entraîné le retrait des annonceurs habituels, ce qui a impacté considérablement les recettes publicitaires de l’entreprise », précise le groupe.
« Le groupe ETRHB, qui venait en aide au groupe Média Temps Nouveaux chaque fois qu’il était en difficulté financière, n’est plus en mesure de l’assurer aujourd’hui », explique aussi Le Temps d’Algérie.
N°1 privé du BTP en Algérie, l’ETRHB-Haddad (Entreprise de Travaux routiers, hydraulique et bâtiments) fondé par M. Haddad, veut par ailleurs se désengager du club de football de l’Union sportive de la Médina d’Alger (USMA), a récemment annoncé le club.