La situation en Libye préoccupe Alger. Les responsables algériens viennent d’affirmer leur volonté de prendre part à la conférence de Palerme en Italie. Les organisateurs de cette conférence ambitionnent de trouver une solution durable pour la Libye.
Une réunion pour une Libye Stable
Le Premier ministre algérien, Ahmed Ouyahia, a affirmé que son pays prendra part le 12 novembre prochain à la conférence de Palerme que prépare les autorités italiennes sur la Libye. Intervenant lundi dans le cadre d’une conférence conjointe avec le Président du Conseil des ministres italien, Giuseppe Conte, en visite officielle en Algérie, le responsable a souligné que Alger s’est fixé des principes clairs à propos de cette question. « Il est nécessaire que les Libyens s’approprient la situation de leur pays. Il faut également soutenir les efforts que mènent les Nations-Unis en vue d’une solution à la crise qui secoue la Libye depuis plusieurs années » a-t-il souligné.
La question migratoire au centre des débats
L’un des points importants abordés par les responsables algériens et italiens lors de cette visite de haut niveau est celui de la migration. Dans ce sens, le premier ministre algérien a fait savoir que « l’Algérie récupérera ses enfants (en situation irrégulière en Italie) dont la nationalité algérienne est établie, conformément aux normes et principes du Droit international ». Poursuivant son intervention, le responsable algérien a affirmé que « beaucoup de Maghrébins vont en Italie et se présentent comme étant Algériens ». Plus en détails le responsable a affirmé que seulement 900 algériens sont en situation irrégulière en Italie contre plus de 40 000 établis de façon légale.
Pas de camps de regroupement en Algérie
Toujours en rapport avec la question migratoire, Alger a renouvelé son refus d’accueillir des centres de regroupement pour migrants clandestins sur son territoire. Dans ce sens, le premier ministre algérien a souligné « l’impératif de tarir les sources de la migration illégale ». Suggérant plusieurs solutions à cette problématique d’ordre mondiale, le responsable a insisté sur l’importance de « l’assèchement des sources de ce flux migratoire », en accompagnant les efforts de lutte contre le terrorisme de programmes de développement et non en installant des centres de regroupement ou en privilégiant des solutions qui peuvent paraitre efficaces à première vue et qui risquent de s’avérer inappropriées avec le temps, a-t-il souligné.