Le secrétaire d’État à la Défense Mark Esper débute ce mercredi 30 septembre une visite de trois jours en Afrique du Nord (Tunisie, Algérie et Maroc). La coopération anti-terroriste entre les Etats-Unis est le principal point à l’ordre du jour de ce premier déplacement de Mark Esper sur le continent africain.
Première étape de cette tournée : la Tunisie. Mark Esper a rendez-vous avec le président Kaïs Saied, et son ministre de la Défense. Au programme : le renforcement des liens entre les États-Unis et la Tunisie et la lutte contre les groupes terroristes. Et il devrait aussi être question des activités de la Chine et de la Russie sur le continent africain, selon RFI.
Le chef du Pentagone prévoit aussi de se rendre au cimetière militaire américain de Carthage, près de Tunis, où sont enterrés les soldats américains morts en Afrique du Nord pendant la Seconde Guerre mondiale.
Après la Tunisie, Mark Esper prendra la direction de l’Algérie mercredi, pour la première visite à Alger d’un chef du Pentagone depuis celle de Donald Rumsfeld en 2006. Sa mission : approfondir la coopération sur les questions de sécurité régionale. Là aussi, il sera reçu par le président, Abdlemadjid Tebboune, une semaine après la visite dans la capitale algérienne du chef de l’AFRICOM, le commandement militaire américain en Afrique.
Comment interpréter cette première visite en Algérie d’un ministre américain de la Défense depuis 2006 ? « Les États-Unis sont conscients que l’Algérie est déterminante en Libye, au Mali ; et il y a un très grand respect des États-Unis par rapport à l’Algérie sur le rôle que joue l’Algérie dans le Sahel, que les États-Unis reconnaissent », estime Yahia Zoubir, professeur en géopolitique à la Kedge Business School, cité par RFI.
Le Maroc est la troisième et dernière étape pour le chef du Pentagone vendredi. Le royaume et les Etats-Unis entretiennent déjà des relations étroites dans le domaine de la sécurité.