Les Européens mènent toujours des discussions difficiles sur une liste de pays dont les touristes seront autorisés dans l’Union au 1er juillet, qui pourrait inclure la Chine mais pas les Etats-Unis.
Si le contrôle des frontières reste une compétence de chaque Etat, l’UE s’efforce de se coordonner le plus possible sur la question des voyageurs à autoriser sur son sol, en raison de la libre circulation qui reprend dans l’espace Schengen, avec la levée des restrictions décidées pour lutter contre le coronavirus.
Les voyages non essentiels vers l’UE sont interdits depuis la mi-mars. Cette mesure doit être levée progressivement, en privilégiant les visiteurs venus de pays dont la situation épidémiologique est similaire ou meilleure que celle de l’UE, où la pandémie a reflué.
Mais tandis que les pays européens les plus touristiques sont désireux de rouvrir sans tarder, d’autres sont plus frileux, souligne l’AFP. La Grèce a commencé dès le 15 juin à rouvrir ses aéroports à plusieurs pays hors UE, dont la Chine, la Nouvelle-Zélande et la Corée du Sud.
« Nous demandons instamment qu’un accord soit conclu rapidement », a déclaré la porte-parole du gouvernement espagnol, Maria Jesus Montero. Les ambassadeurs des pays de l’UE et de l’espace Schengen, qui se sont déjà réunis à plusieurs reprises récemment sur cette liste, ont repris leurs discussions dont l’aboutissement vendredi est toutefois incertain.
La proposition de la Commission fixe plusieurs critères épidémiologiques pour qu’un pays soit sur la liste des admis, notamment un taux de nouveaux cas de Covid-19 proche ou en-dessous de 16 pour 100.000 habitants (moyenne dans l’UE) sur les 14 derniers jours.
Sur la base de ce critère seulement et d’après une liste provisoire datant du début de la semaine, sont exclus les voyageurs venant des Etats-Unis, du Brésil, du Canada notamment, tandis que sont admis entre autres ceux de Chine, du Japon, de Corée du Sud, d’Inde, du Maroc, de Cuba, du Venezuela, d’Australie, de Nouvelle-Zélande et de pays des Balkans occidentaux, indique une source diplomatique, citée par l’AFP.
La proposition discutée, qui doit donner lieu à une recommandation du Conseil (institution représentant les Etats membres), contient également d’autres critères: une tendance à la stabilité ou à la baisse des nouveaux cas, ainsi que les mesures mises en place par un pays pour lutter contre la pandémie, dont la pratique de tests.