Mohsen Fakhrizadeh, chef du département recherche et innovation du ministère et surnommé le « père de la bombe iranienne » par Israël, a été assassiné ce vendredi. Il a été gravement blessé avant de succomber à ses blessures lorsque sa voiture a été prise pour cible par plusieurs assaillants, qui ont en retour été pris à partie par l’équipe de sécurité du scientifique, a indiqué le ministère dans un communiqué.
Un acte qui ouvre de nouveau la région du moyen orient à un avenir incertain. En effet, l’Iran a accusé Israël d’avoir joué un « rôle » dans cet assassinat. « Des terroristes ont assassiné aujourd’hui un éminent scientifique iranien. Cette lâcheté –avec des indications sérieuses du rôle d’Israël– montre le bellicisme désespéré de ses auteurs », a tweeté Mohammad Javad Zarif, ministre des Affaires étrangères. Selon le chef d’état-major, le général de division Mohammad Baghéri, une « vengeance terrible » attend « les groupes terroristes et les responsables et les auteurs de cette tentative lâche ».
De son coté, Hossein Dehghan, conseiller militaire du guide suprême iranien Ali Khamenei et ancien haut responsable des Gardiens de la Révolution, a accusé l’Etat hébreu d’essayer de provoquer une guerre avec cet assassinat. « Dans les derniers jours de la vie politique de leur allié amateur de jeux risqués (Trump), les Sionistes essaient d’intensifier la pression sur l’Iran pour créer une guerre totale », a-t-il tweeté. « Nous frapperons les tueurs telle la foudre. »
Les iraniens ne sont pas les seuls à accuser Israël d’avoir mené cette opération. En effet le quotidien américain New York Times a indiqué qu’un responsable américain et deux responsables des renseignements avaient confirmé qu’Israël était derrière l’attaque, sans autre détail.
Israël aurait tué plusieurs éminents scientifiques iraniens au fil des ans pour entraver le programme nucléaire de la république islamique. En effet, en janvier 2010, le scientifique nucléaire Massoud Ali Mohammadi est assassiné dans la capitale iranienne. L’attentat est rapidement attribué aux services du renseignement israéliens et américains par plusieurs dirigeants et médias officiels iraniens. Téhéran avait déjà accusé en décembre 2009 les Etats-Unis et Israël d’avoir enlevé le physicien nucléaire Shahram Amiri, disparu en mai de la même année.