La chanceliere allemande, Angela Merkel

Le torchon brule entre l’Allemagne et la Russie. Le Pays de Merkel a accusé jeudi les autorités russes d’avoir commandité l’assassinat d’un Géorgien d’origine tchétchène en 2019 à Berlin et menacé Moscou de nouvelles sanctions dans cette affaire qui empoisonne les relations bilatérales.

La Russie, par la voix de son ambassadeur en Allemagne, Sergueï Netschajew, a rejeté ces accusations, qu’elle juge “sans fondement” et “non justifiées”. Selon la justice allemande, un Russe entré en Allemagne sous une fausse identité et arrêté peu après les faits a assassiné cet opposant, qui avait combattu en Tchétchénie. « A Une date inconnue antérieure au 18 juillet 2019, les autorités du gouvernement central de la Fédération de Russie ont ordonné au (suspect) de liquider le citoyen géorgien d’origine tchétchène », accuse dans un communiqué le parquet fédéral allemand, chargé des dossiers sensibles et en particulier des affaires d’espionnage.

Le gouvernement allemand a dans la foulée fait savoir, par la voix du porte-parole d’Angela Merkel, qu’il prenait « très au sérieux » ces « graves accusations » et menacé la Russie de nouvelles sanctions. Berlin avait déjà expulsé deux diplomates russes fin 2019 pour protester contre leur manque de coopération dans l’enquête. L’ambassadeur de Russie en Allemagne a souligné que si de nouvelles mesures étaient mises en place par Berlin, elles « ne resteraient pas sans réponse », jugeant la relation bilatérale « de toute façon pas simple ». En déplacement à Vienne, le ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas, a évoqué une affaire « extraordinairement grave » et annoncé que l’ambassadeur russe en Allemagne allait de nouveau être « invité à une rencontre » destinée à « faire connaître une fois de plus notre position à la partie russe »