Dès lundi, la France entame son « déconfinement » :400 000 entreprises, les écoles et les transports publics vont rouvrir. Tout le monde pourra sortir et circuler jusqu’à 100 kms sans attestation. Dans les transports publics le port du masque est obligatoire. Cette mesure n’est pas généralisée.
Le premier ministre Edouard Philippe, en confirmant le déconfinement, a cependant dressé un tableau de la France en multicolore, avec un Nord-Est « rouge » et une bonne partie du reste du pays en vert. La pandémie est toujours très dangereuse et déconfinement ne signifie pas baisse totale de la garde. La prudence est de rigueur et un département comme Mayotte va rester « confiné » du fait de la gravité de la situation sur place.
Ce saut dans un réel encore menaçant s’explique grandement par les dégâts économiques causés par la pandémie qui a forcé de nombreux secteurs à stopper leurs activités. Les transports aériens sont à l’agonie, le tourisme aussi, la restauration, de nombreux commerces et cette situation a fait basculer le pays dans la récession économique.
Le chômage a repris du poil de la bête, si on ose dire et l’Etat est devenu un sapeur-pompier pour garantir les emplois en chômage partiel, aider la compagnie Air France à trouver de la liquidité, soulager le secteur culturel dévasté etc.
La situation est grave, mais pas désespérée. Macron est à la manœuvre en Europe, en essayant de se faire entendre outre-Atlantique et dans le monde entier. Il se fait l’avocat d’une solidarité agissante envers l’Afrique, notamment et il mérite d’être cité en exemple en Occident.
En France le management de la crise est difficile car il y a eu beaucoup de rattrapage à faire pour obtenir les équipements (masques, lits de réanimation, kits de tests, entre autres). Philippe et Macron sont attendus au tournant. Si le déconfinement réussit, ils pourront souffler, sinon, la violence du débat qui va suivre pourrait provoquer des chocs imprévisibles.