Les ministres des affaires étrangères de l’Arabie Saoudite, de l’Egypte, des Emirats Arabes Unis et de Bahrein réunis au Caire ont publié un communiqué pour indiquer que l’embargo contre le Qatar reste maintenu. Parce que les réponses de Doha à leurs exigences sont négatives.
Ils menacent de passer à une nouvelle étape dans l’escalade des sanctions contre le Qatar. Et appellent la communauté internationale à faire pression sur Doha pour « qu’il cesse de financer le terrorisme, notamment les frères musulmans et de se mêler de leur situation politique interne à travers Al Jazeera ».
La rencontre du Caire n’a donc pas permis d’ouvrir la porte à une désescalade de la tension entre le Qatar et ses voisins. Il faut s’en inquiéter car toute la région pourrait en subir les conséquences. En outre cette partie du globe couve des situations potentiellement explosives avec des répercussions planétaires. L’approvisionnement en pétrole est un des enjeux stratégique qui constitue une question vitale pour l’économie internationale. La timide reprise actuelle pourrait être remise en cause. Il y a aussi la lutte contre le terrorisme qui en prendrait un coup si le conflit persiste.
Tous les ennemis nombreux de la Oummah islamique jubilent à l’idée de voir des pays membres se déchirer et se porter des coups mutuellement. Tout cela doit favoriser l’entrée en lice de médiateurs nombreux et crédibles à commencer par d’autres Etats majoritairement musulmans éloignés de cette zone géographique. Pour quoi pas des pays asiatiques et africains ?
Même s’il ne faut pas beaucoup attendre de l’Amérique de Trump, c’est le pays qui a le plus d’intérêt à sauvegarder dans cette région. Washington a des arguments politiques et économiques pour se faire entendre. Mais Trump est imprévisible et ne brille pas par sa perspicacité politique. Macron pourrait agir en entrainant l’union européenne avec lui.
Quoiqu’il en soit il y a urgence pour essayer d’éteindre l’incendie. La situation actuelle est intenable à long terme.