Les raids israéliens sur Gaza qui ont déjà fait plus de 150 morts et plus d’un millier de blessés ont déclenché une immense vague d’indignation et de révolte dans le monde.
Ainsi, ce jour (samedi 15 mai), des milliers de manifestants ont pris d’assaut les rues des grandes capitales européennes comme Londres, Berlin et Paris.
Dans la capitale française, l’interdiction de manifester décidée par le gouvernement, a été bravée par une foule de plusieurs milliers de personnes .
La police a été obligée d’utiliser des grenades lacrymogènes pour les disperser, sans pouvoir empêcher des regroupements sporadiques à travers les quartiers.
Pourquoi d’ailleurs empêcher une telle manifestation de solidarité envers le peuple palestinien ?
Des affirmations fallacieuses présentent le Hamas comme l’instigateur de la violence avec ses lancements de roquettes, en oubliant l’origine du conflit qui remonte aux agressions perpétrées contre les palestiniens de Jérusalem Est par des juifs ultra-orthodoxes.
Ce sont bien ces derniers qui ont allumé le feu et les forces de répression israéliennes ont profité de l’occasion pour « casser des résidents », dont la présence sur ces lieux gêne les visées d’accaparement des terres arabes qui sont publiquement reconnues et poursuivies par Netanyahou.
Ce dernier manipule les uns et les autres pour arriver à ses fins : garder le pouvoir qui était en train de lui filer entre les mains avec la désignation de Yair Lapid pour former un gouvernement d’alternance.
Comme par hasard cette nouvelle explosion de violence le remet en selle même si Yair Lapid affirme qu’il va poursuivre ses efforts pour trouver les alliés nécessaires pour faire basculer la Knesset.
Le certain est que Netanyahou est un obstacle majeur pour la remise en marche du processus de paix israélo-palestinien.
Ses méthodes outrancières et ses provocations, notamment avec la multiplication des implantations de colonies juives dans les territoires occupés cherchent à imposer le fait accompli et renvoient aux calendes grecques la solution Onusienne des deux Etats.
Sans cette solution de bon sens, conforme à la Loi internationale -et que Biden soutient- il n’y aura jamais de paix véritable entre israéliens et palestiniens.
L’impasse actuelle est l’œuvre de Netanyahou qui « prospère politiquement » avec sa stratégie du chaos, pour séduire les juifs ultras et la droite dure, voire extrémiste.
Les élections successives montrent que le peuple israélien est presque divisé en deux blocs d’égale force, pour et contre Netanyahou, qui n’arrive pas à avoir une majorité avec le Likoud et ses alliés.
Il a encore échoué à former un gouvernement ; mais il n’est pas sûr que Yair Lapid va y arriver dans le contexte actuel.
Netanyahou instrumentalise ce nouveau conflit pour montrer ses muscles et arracher le soutien de certains ultras qui lui avaient tourné le dos.
C’est pourquoi il multiplie les exactions à Gaza et cherche à cacher ses méfaits en faisant détruire un immeuble abritant des médias internationaux.
Pourtant, il subit l’effet boomerang de la mobilisation mondiale qui jette une lumière crue sur Israël et ses actions féroces contre des palestiniens qui sont dans une « prison à ciel ouvert », à Gaza.