À Gaza, les massacres ont lieux dans l’impunité

La 4ème guerre entre le Hamas et Israël a pris fin après de grands efforts de médiation notamment de la part de l’Égypte. Faisant des centaines de morts, des civils pour la plupart, l’armée israélienne a, comme d’habitude, ciblé les infrastructures de Gaza. A l’heure où les services publics de la bande de Gaza ramassent les gravats et où les commerçants et les habitants évaluent les dégâts causés par les bombardements israéliens, une mission de l’ONU est dans l’enclave palestinienne pour chiffrer les dommages de 11 jours de guerre entre le mouvement islamiste palestinien Hamas et l’armée israélienne, écrivait l’Agence française de presse (AFP).

Le cessez-le-feu, entré en vigueur vendredi à la faveur d’une médiation égyptienne, n’a fixé aucune condition à l’arrêt des combats ni établi de plan pour la reconstruction. Une délégation égyptienne est à Gaza pour parler avec le Hamas, un mouvement considéré comme « terroriste » par les Etats-Unis et l’Union européenne. Dès l’entrée en vigueur de la trêve, des dizaines de camions d’aide internationale ont commencé à affluer à Gaza par le terminal israélien de Kerem Shalom et celui de Rafah, à la frontière égyptienne.

De son coté, le chef de la diplomatie américaine entamera une visite dans la région où il rencontrera des responsables palestiniens et israéliens, mais également égyptiens et jordaniens. Le président américain Joe Biden a annoncé son intention de mettre en place une aide financière « majeure » pour « reconstruire Gaza », mais sans donner au Hamas « l’opportunité de rebâtir son système d’armement ».

Toutefois, les aides déployées ne pourront pas cacher l’atrocité des crimes commis par l’armée israélienne à Gaza où le traumatisme des habitants est très profond. « Assis à l’ombre d’un olivier avec ses voisins au pied des décombres de sa maison détruite par une frappe israélienne à Gaza, Abou Yahya ne décolère pas », lit-on sur une dépeche de l’AFP.  « Si j’avais 50 fils je leur dirais d’aller combattre Israël », dit le vieil homme qui dort désormais près des ruines, cité par l’Agence.  « Ma famille m’a demandé de quitter, de ne pas dormir ici, mais je ne bougerai pas, car c’est ici chez moi ».

À rappeler que la dernière offensive israélienne contre la bande de Gaza, saluée par plusieurs pays européens dont notamment l’Allemagne, a fait 248 morts dont 66 enfants. En Israël, les tirs de roquettes ont fait 12 morts d’après la police. Les attaques du Hamas ont été qualifié d’actes terroristes par les européens !