Cela fait exactement une semaine que ça dure. L’armée Israélienne bombarde la bande de Gaza et tue des civils au moment où la réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU n’a abouti à aucune avancée. Aujourd’hui en particulier, l’armée sanguinaire a été très violente. Au moins 42 Palestiniens ont été tués, dont plusieurs enfants, dans la journée la plus sanglante de cette semaine.

Commentant ce qui se passe dans cette région, le Secrétaire général de l’ONU a affirmé que « le carnage a continué aujourd’hui. Ce cycle insensé d’effusion de sang, de terreur et de destruction doit cesser immédiatement ».

Selon un bilan officiel, huit enfants et deux médecins ont trouvé la mort aujourd’hui sous les bombardements israéliens, que des pays comme l’Allemagne ou la France n’ont pas osé condamner. Il s’agit du plus lourd bilan quotidien depuis le début des violences. Le bilan total, depuis le 10 mai,  est de 197 Palestiniens tués dont au moins 58 enfants et plus de 1.200 blessés, ont rapporté plusieurs médias internationaux et dont les sièges ont également été bombardés par Tsahal.

Nouvel échec de la communauté internationale

Devant ce carnage, la communauté internationale vient de prouver de nouveau son incapacité à gérer les conflits et surtout à protéger les populations civiles. Le SG de l’ONU craint même une crise sécuritaire et humanitaire incontrôlable dans la région mais reste incapable d’agir.

Les USA en particulier ont continué à protéger Israël malgré la colère de plusieurs puissances internationales qui jugent que l’État hébreu a dépassé toutes les limites. Dans une position incompréhensible pour leurs alliés, les américains ont, une fois de plus refusé toute déclaration conjointe permettant d’aboutir rapidement à un arrêt des hostilités.

À rappeler que la dernière grande confrontation entre Israël et le Hamas remonte à l’été 2014. Le conflit de 51 jours avait ravagé la bande de Gaza et fait au moins 2.251 morts côté palestinien, pour la plupart des civils, et 74 côté israélien, quasiment tous des soldats.

Israël bombarde aussi la presse !

Spécialisée, depuis des années, dans les bombardements visant les civils et réputée également pour sa précision à cibler les enfants, l’armée Israélienne vient d’ajouter un exploit à son actif, celui de bombarder les médias. En effet, Tsahal a pulvérisé une tour de 13 étages à Gaza abritant les équipes de la chaîne d’information qatarie Al-Jazeera et l’agence de presse américaine Associated Press (AP) devant le regard stupéfait du monde.

Son Premier ministre, Benjamin Netanyahu n’a pas hésité à justifier cette frappe qu’il a jugé légitime. « C’était une cible parfaitement légitime », a-t-il déclaré dimanche, dans un entretien à la chaîne américaine CBS, en affirmant se baser sur des informations des services de renseignement.

Devant cette frappe, Reporters sans frontières (RSF) a saisi dimanche la Cour pénale internationale (CPI). Elle considère que les raids contre les bâtiments abritant des médias pouvaient relever de « crimes de guerre ».