Contrairement à ses adversaires, Trump a opter pour une massive présence de ses partisans.

Clôturant la convention républicaine, Trump a traité de tous les noms ses adversaires démocrates des « anarchistes, des socialistes qui vont utiliser un Joe Biden faible pour détruire le rêve américain ».  En bref, c’est lui ou le chaos !

Ce discours d’un manichéisme  ridicule est, bien sûr, destiné à sa base ultra conservatrice qui s’en délecte comme du petit lait.

Le show Trump a eu pour cadre la Maison Blanche, une entorse  à la bienséance républicaine, soit dit en passant, où s’est rassemblée une foule de 2000 personnes pour applaudir le maître des lieux.

Et qui a aussi été gratifiée d’un feu d’artifices spectaculaire pour boucler la boucle.

Trump, en pleine pandémie du covid 19, dans un pays qui enregistre le plus grand nombre de décès(plus de 180000) et le plus grand nombre de contaminés( plus de 5 millions), a refusé de faire une convention virtuelle comme ses adversaires démocrates. Il a ainsi exposé  deux mille personnes dont beaucoup ne portaient pas de masques et ne respectaient pas les règles de distanciation physique.

Cela importe peu pour Trump qui ignore sa propre responsabilité dans la gestion catastrophique de la pandémie par son pays et s’est même permis de louer son action, un comble. Il a annoncé la mise au point d’un vaccin à la fin de l’année ,et même avant.

Il a aussi promis de reconstruire l’économie américaine pour la rendre encore plus forte que jamais. Alors que des dizaines de millions de chômeurs sont laissés à la rue par les conséquences de la covid 19.

Il s’est permis de citer les grands présidents républicains comme Lincoln, Grant, Eisenhower et même démocrate comme Franklin Roosevelt.

Pour s’inscrire dans une lignée où son bilan actuel ne lui permet pas d’accéder.

Mais avec Trump, plus c’est gros, plus il en remet une couche.

Il est un fervent partisan des fake news et des théories conspiratrices.

Bonne nouvelle pour lui :sa base aussi !

Les deux conventions sont maintenant de l’histoire ancienne et il ne reste plus qu’un peu plus de 60 jours avant le scrutin du 3 novembre qui est plus indécis que jamais.

En effet si tous les sondages(jusqu’à ce jour) donnent  Biden vainqueur, nul ne sait ce qu’il en sera des votes par  courrier postal que l’administration a ciblés, a réduit le nombre de machines  de traitement, a diminué les financement, bref a tout fait pour compromettre l’efficacité ?

Cette situation sera-t-elle réparée à temps par le Congrès, avec le financement d’urgence de 25 milliards de dollars voté par la chambre  des représentants ?

Si ce n’est pas le cas  un contentieux post-électoral lourd pourrait survenir et  « renvoyer la décision électorale aux tribunaux voire à la cour suprême où Trump dispose d’une majorité  de juge conservateurs ».

Un tel scénario ne déplairait pas à Trump qui est désespéré à l’heure actuelle du fait du retard qu’il accuse dans les sondages qui, sauf miracle, ne peut être rattrapé.

Dans cette dernière ligne droite, les incertitudes s’amoncellent ,avec aussi la nouvelle bavure policière perpétrée à Kenosha dans le Wisconsin qui se trouve être un Etat clé pour la victoire électorale.

Cet État peut basculer d’un côté ou de l’autre comme la Floride, le Michigan, l’Ohio, la Pensylvannie et un nombre limité d’autres Etats.

La bavure policière filmée et diffusée dans le monde entier montre un policier blanc tirer 7 coups de pistolet sur un homme noir par terre.

Comme avec George Floyd dans le Minnesota ,la révolte s’est emparée des Américains, notamment de « couleur », comme on dit là-bas et l’incendie sociale ne cesse de gagner du terrain.

Quel impact aura t-il dans la campagne et la mobilisation de l’électorat noir pour voter contre Trump ? Et au niveau des blancs racistes pour voter pour Trump ?

Le scrutin du 3 novembre est un rendez-vous déterminant pour les USA, mais aussi pour le  reste du monde qui en a assez des controverses  et des actes scandaleux que pose Trump.