Donald Trump
À la veille des élections américaines qui se tiendront le 5 novembre 2024, un scrutin marquant où Donald Trump, ancien président et candidat républicain, fait face à une compétition démocrate acharnée dont la représentante est l’actuelle vice-présidente Kamala Harris, Vin Weber, ancien représentant américain du Minnesota et conseiller de plusieurs campagnes présidentielles républicaines, nous livre une lecture sur l’avenir des relations américo-africaines en cas d’un retour de Donald Trump à la Maison Blanche. Ces élections s’annoncent cruciales, non seulement pour l’avenir politique des États-Unis, mais aussi pour des enjeux majeurs tels que l’économie, la santé et le changement climatique, qui mobilisent les électeurs, nous rappelle l’analyste.

L’ancien président américain Donald Trump est un homme de chiffres. Ainsi, lorsqu’il pense à l’Afrique, il voit probablement les chiffres incroyables qui reflètent le mouvement massif de la jeunesse sur le continent. Et ce mouvement de jeunesse s’accompagne, bien sûr, d’une énergie et d’une innovation propres à la jeunesse.

C’est pourquoi, en tant qu’ancien membre républicain du Congrès américain du Minnesota, je suis plein d’espoir quant à ce qu’une deuxième administration Trump ferait pour les relations des États-Unis avec les pays et les organisations africains.

Si Trump remporte à nouveau la présidence en novembre, sa prochaine administration cherchera probablement à libérer autant que possible cette énergie juvénile. Elle s’appuiera probablement sur d’importantes initiatives existantes, dont certaines ont été lancées par d’autres présidents républicains : des efforts tels que ceux menés par la Millennium Challenge Corporation et ses accords avec les pays africains, ainsi que des initiatives créatives de l’International Development Finance Corporation des États-Unis.

Pour les entreprises américaines travaillant sur le continent, on peut s’attendre à ce qu’une deuxième administration Trump rationalise les processus, les règles et les réglementations afin de rendre les affaires plus faciles – et plus rapides – qu’au cours des années précédentes.

Et sous la direction de Trump, qui possède une vaste expérience dans des domaines tels que le sport et le divertissement, son administration soutiendrait fermement les partenariats qui se développent sur tout le continent entre les États-Unis et l’Afrique sur la base d’intérêts partagés.

Compte tenu de toutes ces données démographiques qui rendent l’Afrique plus importante pour une deuxième administration Trump que pour la première, un autre mandat Trump se concentrerait probablement sur l’amélioration des échanges commerciaux avec le continent.

Il est plus probable que l’administration conclue des accords commerciaux bilatéraux que des accords multinationaux. Mais il n’y a aucune raison de croire que Trump chercherait à affaiblir la loi sur la croissance et les possibilités économiques en Afrique (African Growth and Opportunity Act). À l’approche de son vingt-cinquième anniversaire, cette loi, qui doit être réautorisée en 2025, bénéficie d’un soutien de plus en plus large et profond de la part des milieux d’affaires des deux continents.

En effet, le prochain président des États-Unis, quel qu’il soit, se sentira obligé d’encourager ce type d’interaction économique pour contrer la présence massive de la Chine sur le continent. Étant donné que M. Trump s’est engagé à imposer des droits de douane importants sur les importations chinoises aux États-Unis, il est probable que les relations bilatérales entre les États-Unis et la Chine deviendront encore plus conflictuelles sous une autre présidence Trump.

Il existe déjà de nombreuses prémices que la rivalité entre les États-Unis et la Chine s’intensifiera sur le continent africain, en particulier lorsqu’il s’agit de l’intérêt croissant des États-Unis pour les minéraux critiques et leurs chaînes d’approvisionnement.

Enfin, le plus compliqué c’est lorsqu’il s’agit de savoir comment une deuxième présidence Trump pourrait avoir un impact sur les pays africains, c’est peut-être la façon dont elle traitera la menace des groupes terroristes. Partout sur le continent, que ce soit en Somalie, au Nigéria ou en Libye, diverses forces terroristes menacent non seulement la stabilité africaine, mais aussi la stabilité mondiale.

Une deuxième administration Trump serait susceptible de faire face à ces menaces avec force et de manière frontale, en renforçant le commandement américain pour l’Afrique et en soutenant les efforts antiterroristes africains.

Quel que soit le candidat qui remporte la présidence, la prochaine administration entrera en fonction avec des défis urgents à relever sur le continent africain. Les dirigeants africains seront attentifs à la capacité du prochain président américain à relever ces défis tout en exploitant de nouvelles possibilités de partenariat.