Dix mois de guerre et plus de 40 000 civils palestiniens tués dont une majorité d’enfants innocents qui n’ont participé à aucune « action criminelle », n’ont aucun moyen de se défendre et/ou de se protéger.

C’est cette réalité choquante qui est injustifiable, inacceptable et impardonnable.

Cela indigne le monde entier et a déclenché des manifestations monstres en Asie, en Europe, en Afrique du Nord et aux USA, dans ce dernier pays, les universités ont été des lieux enflammés par la colère des étudiants, révoltés par cette situation intolérable.

Cette furie déclenchée par Netanyahu « pour venger Israël de l’attaque meurtrière du Hamas perpétrée le 7 octobre, dépasse toutes les bornes et personne ne peut la justifier.

Car une « culpabilité collective de l’ensemble du peuple de Gaza, n’est pas défendable, ni rationnellement, ni juridiquement. Même « la loi du talion » ne peut la valider.

C’est ce qui explique l’initiative de l’Afrique du Sud pour faire condamner Israël pour génocide, auprès de la Cour internationale de justice (CIJ).

Ce dossier est toujours examiné au niveau du CIJ, et Prétoria reste plus déterminé que jamais dans son action judiciaire.

L’engagement de l’Afrique du Sud qui a souffert de décennies de colonisation criminelle, de spoliation et d’assassinats de masses, a une portée spécifique qui le fait résonner dans le monde entier.

La tâche sur l’Etat hébreux (sanctuaire des Juifs victimes de l’Holocauste) restera indélébile.

Car l’acharnement du gouvernement israélien est incompréhensible, sauf à considérer le « combat » personnel du premier ministre Netanyahu qui cherche désespérément à sauver sa carrière politique, ternie à jamais, par les défaillances grossières des services de renseignement et de sécurité de l’Etat israélien.

L’assaut planifié et réalisé par le Hamas le 7 octobre a surpris partout dans le monde, car Israël a toujours mis exergue ses capacités à se défendre et, même à rendre inviolable son territoire.

En même temps que l’horreur, c’est la stupéfaction qui a saisi les israéliens qui ont parlé de « 11 septembre », en référence à l’attaque terroriste surprise des hommes de Ben Laden.

La vengeance devient alors un impératif militaire doublé d’une volonté d’ « effacer » une humiliation historique.

Ainsi, les déluges de feu sur les civils et sur la Gaza, ville-prison à ciel ouvert, ont certes choqué par leur brutalité et le nombre de victimes, dans un premier temps, sans susciter des condamnations généralisées.

Et, c’est bien ce manque de réaction ferme, dès le début, qui a poussé Tsahal à continuer dans son action d’une violence inouie qui a abouti à transformer Gaza en champ de ruines.

Il s’y est ajouté un acharnement démesuré qui a ciblé les écoles et les hôpitaux, au point de soulever un ras le bol planétaire.

Même les Occidentaux qui soutiennent aveuglément Israël, ont été obligés de critiquer Netanyahou et de demander un arrêt des massacres de civils qui sont des victimes collatérales.

Parce que les « arguments » servis par Netanyahou concernant des « combattants du Hamas, réfugiés dans des écoles et des hôpitaux » ne sont pas corroborés.

Il faudrait donc croire Netanyahou sur parole, après chaque bavure ? Non !

Et, la fuite d’une dispute l’ayant opposé à son ministre de la défense qui a critiqué son refus d’arrêter les bombardements, a révélé /confirmé le jusqu’auboutisme du premier ministre israélien qui ne fait pas l’unanimité, dans son gouvernement.

N’empêche, il continue à pousser aux massacres d’enfants et de civils qui ont fini d’éroder sa popularité dans le monde (si jamais il en avait une) ;

Les assassinats de leaders du Hamas et autres crimes innommables, n’ont pas permis la libération de tous les otages.

En fait un nombre infime (4 ) d’otages a été libéré par l’armée israélienne, après 10 mois de guerre contre le Hamas. Les autres qui ont été libérés, l’ont été à la suite de négociations.
Il en reste environ 150, toujours entre les mains du Hamas.

L’échec de Tsahal est patent, sur ce plan aussi.

Le bon sens et la Realpolitik devraient pousser à la négociation, pour mettre fin à ce bain de sang qui va laisser des traces terrifiantes.

Israël ne peut pas éradiquer le Hamas, ni empêcher les jeunes palestiniens  de rejoindre ses rangs, tant que Gaza restera une prison et un charnier à ciel ouvert.

La voie du dialogue sera celle du réalisme qui a pour seul horizon, la création de deux Etats souverains.