La Cour pénale internationale (CPI) a finalement osé lancer un mandat d’arrêt international contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, et son ex-ministre de la Défense, Yoav Gallant, accusés de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité dans la bande de Gaza.
La CPI a ainsi rejeté les contestations israéliennes sur sa compétence et a fait exploser une bombe politique et diplomatique qui éclabousse le gouvernement israélien comme jamais auparavant. Cette décision cible les atrocités innommables que Netanyahou a perpétrées dans la bande de Gaza, réduite en un tas de gravats par Tsahal.
Plus de 43 000 femmes et jeunes enfants ont été tués avec une sauvagerie inqualifiable.
Cette boucherie heurte la conscience de tous les êtres humains dignes de ce nom et ne pouvait être ignorée plus longtemps par la communauté internationale.
L’acharnement de Netanyahou dépasse l’entendement, d’autant que le Premier ministre israélien semble habité par une volonté psychotique d’effacer Gaza de la surface de la Terre.
Le martyr du peuple palestinien, « coupable du crime collectif du 7 octobre 2023 » (ce que rejettent le Droit et le simple bon sens), s’est transformé, sous les yeux du monde entier, en un piège sans fin « justifiant une exécution de masse impitoyable et insoutenable ».
La réprobation de la communauté internationale est telle que l’Union européenne (UE) s’est prononcée en faveur du « respect et de l’application des mandats d’arrêt contre Netanyahou et Gallant », lancés par la CPI.
Cela signifie que, si Netanyahou se rend dans un pays européen membre de l’UE, il sera arrêté et livré à la CPI. Même chose pour Gallant !
Personne ne pouvait s’imaginer que la CPI oserait agir de la sorte, en mettant les gouvernants israéliens sur le même pied d’égalité que tous les autres criminels, hommes d’État ou pas.
Netanyahou pousse des cris d’orfraie et lance ses diatribes contre la CPI, dont son pays n’est pas membre, à l’instar des États-Unis, de la Chine, de la Russie, de l’Iran ou encore de l’Arabie saoudite.
Peu importe. Un grand pas a été franchi, et le monde entier est témoin que « la sanctuarisation morale d’Israël », une sorte d’héritage de la Shoah, ne saurait prémunir les dirigeants de cet État de toute poursuite judiciaire.
Ils sont des justiciables comme tous les autres et devront répondre devant les tribunaux compétents des accusations portées contre eux.
Pour le moment, l’UE soutient la CPI et il faut espérer que le bloc (l’ensemble des pays membres étant aussi signataires du traité de Rome) reste soudé et que tous les autres États ayant ratifié le Statut de Rome fassent de même.
Au total, 124 États dans le monde.
La planète va se rétrécir dangereusement pour Netanyahou et Gallant.
Le courage de la CPI est à saluer, car sa crédibilité était en jeu face aux actes ignobles de Tsahal : des hôpitaux pulvérisés, des lieux de culte détruits, des enfants et des femmes affamés, un chantage à la nourriture, à l’eau et aux bombes imprévisibles et meurtrières.
Et les massacres continuent dans Gaza, passée de prison à ciel ouvert à mouroir à l’air libre.
Il était temps d’arrêter cette folie criminelle, qui a déjà fait couler beaucoup trop de sang de victimes innocentes.