Incroyable mais vrai : Trump célébré en Israël et à Gaza ! Comme le héros de la paix qui met fin à deux années d’une guerre horrible, ayant causé plus de soixante-dix mille morts.

C’est un triomphe pour le président américain, dont les méthodes diplomatiques, combinant force, réalisme politique et détermination, prouvent, une fois encore, leur redoutable efficacité.

Mais c’est parce que Trump s’est imposé à Netanyahou, à qui il avait laissé une très grande marge de manœuvre, jusqu’à lui faire croire qu’il pouvait tout se permettre, avant de le recadrer avec autorité pour atteindre son objectif : faire la paix.

Par conviction et par volonté d’obtenir le prix Nobel de la paix, qu’il estime mériter.

Son échec avec Poutine ternit davantage l’image du leader russe que la sienne. Trump a sincèrement essayé de convaincre Poutine et lui a ouvert les portes d’une réhabilitation qui aurait été spectaculaire : retour au sein du G8, récupération de ses 200 milliards de dollars bloqués dans les banques occidentales, reprise des relations commerciales, conservation de l’essentiel des territoires ukrainiens conquis, etc.

Mais le succès qui vient d’illuminer Gaza et Tel-Aviv, avec des populations en liesse chantant le nom de Trump, suffit à convaincre le jury du prix Nobel.
Le problème est de savoir si le choix n’est pas déjà arrêté.
Dans ce cas, Trump attendrait l’année prochaine, mais il mérite d’être « nobélisé », et le mieux serait qu’il le soit dès maintenant.
Il serait alors moralement obligé de continuer à jouer son personnage de « faiseur de paix » efficace.

Il adoucirait ses actions politiques musclées dans son propre pays pour renforcer la crédibilité du leader « faiseur de paix » qu’il est devenu, mondialement.
Il a annoncé une visite, dimanche, à Jérusalem, où il sera accueilli en héros. Et s’il faisait une étape en Cisjordanie, il compléterait le tableau d’images naguère impensables : celui d’un président américain vêtu de la couleur de la colombe, venu réconcilier les peuples israélien et palestinien.
Ce serait pour la postérité !

La paix est aussi une bataille difficile, qu’on ne gagne pas par un coup de dé.
Plus de 80 ans de conflit sanglant israélo-palestinien ne peuvent se dissiper d’un simple trait de plume.
Trump a surfé sur le kairos (moment opportun), rendu possible par deux ans de massacres et l’impossibilité pour Israël de récupérer les otages, même dans Gaza, devenue un champ de ruines.

Et c’est la pression de la rue israélienne, combinée à la lutte acharnée des Palestiniens, qui a ouvert la porte de la diplomatie, dans laquelle Trump s’est engouffré avec efficacité.
Le monde entier attendait un « faiseur de paix » capable de faire entendre raison à Netanyahou, qui privilégie sa carrière politique crépusculaire à tout.
La prolongation de la guerre, ses ramifications et les brutalités innommables ne s’expliquent pas autrement.

Trump était le seul leader qui possédait les moyens politiques, diplomatiques et économiques (notamment l’aide militaire indispensable à Israël) pour faire pression et forcer la décision.
Les États arabes du Golfe et la Turquie ont aussi joué une partition à saluer pour convaincre le Hamas.

Maintenant, tout le monde attend la libération des premiers otages, le cessez-le-feu à Gaza et la libération prévue de deux mille prisonniers palestiniens.
Si Trump fait le déplacement à Jérusalem, les choses iront vite et un chemin de non-retour vers la paix, dans ce conflit précis, serait ouvert.
Il était temps !

Au moment où ces lignes sont écrites, les militaires israéliens sont en train de se retirer de certaines parties de Gaza, ce qui conforte l’engagement d’Israël à respecter le plan de paix de Trump, qu’il a signé.
L’optimisme est donc de rigueur, en attendant la libération des premiers otages, qui actera l’engagement du Hamas.
Trump ferait alors un Victory Tour qui resterait historique.

Malgré ses efforts diplomatiques spectaculaires et son rôle décisif dans la signature du plan de paix entre Israël et le Hamas, Donald Trump n’a pas été récompensé par le prix Nobel de la paix. Le comité d’Oslo a choisi de distinguer María Corina Machado, figure de l’opposition vénézuélienne, pour son combat pacifique en faveur de la démocratie et des libertés fondamentales dans son pays. Une décision qui souligne que la paix ne se mesure pas seulement à la portée géopolitique d’un accord, mais aussi à la persévérance d’un engagement moral et citoyen.