La prison à ciel ouvert qu’est la bande de Gaza est devenue, depuis la vendetta décrétée par Netanyahou, un lieu de massacres sans fin.
L’enclave n’est plus qu’un champ de ruines où les deux millions de Palestiniens sont piégés et tirés comme des lapins lorsqu’ils s’entassent pour chercher de la nourriture dans des endroits où leur dignité d’êtres humains est piétinée tous les jours.
En plus de bombarder tous les coins et recoins, Tsahal se donne le droit de cibler qui elle veut, en affirmant qu’« il s’agit de terroristes », sans aucune preuve, les journalistes étrangers étant interdits d’accès.
Les journalistes palestiniens font l’objet d’une chasse au gibier qui ignore toute décence…
Le monde entier est témoin de ce génocide qui est tout simplement un scandale, un crime contre l’humanité.
Et ce n’est pas surprenant que la CPI (Cour pénale internationale) ait inculpé Netanyahou et lancé un mandat d’arrêt international contre lui.
Au moment où ces lignes sont écrites, Trump et les responsables qataris soutiennent qu’une opportunité de cessez-le-feu va être saisie.
Cela fait des mois que des espoirs ont été déçus et des dizaines de vies fauchées, le total des morts depuis le mois d’octobre 2023 dépassant largement les 50 000.
Cette situation perdure parce que Netanyahou est otage de ses alliés d’extrême droite, qui menacent de faire tomber le gouvernement si jamais il acceptait un cessez-le-feu.
L’équation est un casse-tête pour un Premier ministre qui jouerait sa peau si jamais une dissolution du Parlement se produisait.
Ainsi s’expliquent les tueries de Gaza, qui atteignent le summum de l’horreur et de l’absurde.
Les populations de Gaza sont baladées au nord, puis au sud, puis au centre, avec des va-et-vient sans rime ni raison et qui permettent à Tsahal de réduire à néant bâtiments et toutes autres infrastructures : plus d’écoles, plus d’hôpitaux, plus d’eau potable, plus de nourriture.
Ce qui se passe est bien un génocide que tous les êtres humains encore lucides doivent condamner.
Trump sera aussi ici le « faiseur de paix déterminant ».
Il est le seul à pouvoir forcer la main de Netanyahou et à imposer une trêve durable.
À condition qu’il continue d’oublier ses propos sur « Gaza Rivera » et qu’il agisse en homme politique soucieux de préserver les intérêts bien compris de son propre pays et de son allié israélien.
La libération des otages qui restent sera facilitée.
Car, enfin, depuis bientôt deux ans, Tsahal a remué ciel et terre à Gaza et n’a pu retrouver et libérer que 2 otages sur plus d’une centaine.
Netanyahou a fait tuer beaucoup de leaders du Hamas, mais reste impuissant face à la détermination du peuple palestinien.
Savoir raison garder, c’est admettre ses limites et agir en conséquence, en retournant à la table de négociation.
Les populations de Gaza ne sont coupables de rien. Ils n’ont ni tué, ni pris en otage des Israéliens.
Mais le traitement inhumain qu’ils subissent risque de pousser les plus jeunes dans les bras du Hamas.
Ce qui se passe démontre bien que seule une paix négociée, qui aboutit à la création d’un État palestinien, va assurer la tranquillité des Israéliens.
Les murs, la répression, les massacres ciblés et toutes les autres horreurs empirent la situation et prolongent la guerre sans fin.
Et enracinent la haine !
Le chantier : la création d’un État palestinien devient une urgence planétaire.
L’Europe, qui essaie d’exister sur la scène diplomatique mondiale, doit tendre la main à Trump et lui laisser le premier rôle, ce qu’il a d’office, pour accélérer la solution du conflit…