La police ghanéenne vient d’annoncer aujourd’hui l’ouverture d’une enquête sur des allégations de corruption à l’encontre du président de la fédération de football du pays, faisant suite à une demande spéciale du président.
Des soupçons de corruption à l’encontre du président de la fédération de football du Ghana ont poussé les autorités de ce pays à ouvrir une enquête. Selon des sources officielles, c’est le président de la république, Nana Akufo-Addo, en personne qui a ordonné l’ouverture de ladite enquête contre le patron du football ghanéen.
Une enquête journalistique à l’origine.
L’enquête, ordonnée par le président du Ghana, résulte d’une investigation menée par un journaliste infiltré, Anas Aremeyaw Anas, connu au Ghana pour avoir exposé de nombreuses affaires de corruption ou d’abus de pouvoir dans le pays. Dans une déclaration à la presse, aujourd’hui, la porte-parole de la police, Sheilla Kessie Abayie-Buckman a affirmé que « le Département des enquêtes criminelles (CID) du Service de police du Ghana enquête sur M. Kwesi Nyantakyi, président de la Ghana Football Association (FA Ghana), pour des délits présumés, y compris de corruption ».
Poursuivant son intervention, la porte-parole a souligné que « ceci fait suite à une plainte reçue par Son Excellence le Président de la République du Ghana, Nana Akufo-Addo, selon laquelle M. Nyantakyi a utilisé frauduleusement le nom et le bureau du Président pour des affaires personnelles ». Le responsable ghanéen devrait être interrogé dans la journée de mercredi selon plusieurs sources.
Une campagne anti-corruption
Les résultats de son enquête n’ont pas été dévoilés au grand public pour l’instant, mais elle a été envoyée au plus haut sommet de l’État ont précisé des sources proches du dossier. De son côté, la Fédération de football n’a émis aucun commentaire sur la question.
Arrivé au pouvoir en décembre 2016, l’actuel président du Ghana a lancé une large campagne anti-corruption et a officiellement nommé en février un procureur spécial pour enquêter sur ce genre d’affaires. Une enquête avait d’ailleurs été lancée en 2015 sur des allégations de corruption dans le système judiciaire et a conduit au limogeage ou à la suspension de douzaines de juges.