Le Maroc a officiellement déposé sa candidature auprès de la FIFA.

Après plusieurs semaines de mobilisation, le Maroc vient de déposer, jeudi au siège de la FIFA à Zurich, son dossier de candidature pour organiser la Coupe du Monde de football en 2026. Déposant leur dossier conjoint également, les géants de l’Amérique de Nord à savoir les USA, le Canada et le Mexique espèrent décrocher le droit d’organiser cette compétition planétaire.

Le Maroc a-t-il une chance de faire revenir la coupe du monde en Afrique après une première édition africaine réussie en Afrique du Sud ? Les responsables politiques et sportifs du pays semblent y croire. Déposant officiellement le dossier de candidature jeudi dernier au siège de la FIFA à Zurich, les porteurs de grand projet ne disposent plus que de 90 jours pour convaincre.

Une implication marocaine

« Grâce à l’implication de la FRMF et de toutes les forces vives de la nation, le Comité a tenu son engagement en déposant un dossier de qualité tout en respectant les délais imposés par la FIFA », indiquait jeudi soir un communiqué de la Fédération Royale Marocaine de Football (FRMF). Assurant que les volets déterminants pour la FIFA, à savoir les stades, le transport, les sites d’entraînements et l’hébergement ont été intégrés au dossier, les responsables marocains se sont montrés optimistes.

Lors d’une précédente sortie médiatique, le président du Comité de candidature, Moulay Hafid Elalamy, avait affirmé que le dossier du Maroc était « aux qualités indéniables ». Dans ce sens, l’homme politique et homme d’affaire marocain a fait savoir que « le Royaume propose d’organiser une coupe du Monde réussie, responsable et profitable avec un héritage important pour le pays mais également pour le continent ».

Démonstration de force nord-américaine

Malgré le discours rassurant des responsables marocains, la course vers l’organisation de cette compétition planétaire s’annonce très rude. Le trio nord-américain, composé des États-Unis, du Canada et du Mexique semble déterminer à décrocher l’organisation par tous les moyens. En effet, rien que sur le plan des infrastructures, les concurrents du Maroc ont présenté 23 villes présélectionnées pour le déroulement des matchs de la compétition. 16 d’entre elles seront retenues à la fin avec une capacité moyenne de 68.000 places. De quoi intimider tout autre candidat.

Et ce n’est pas que sur le plan d’infrastructure que l’intimidation fait rage. En effet, la presse parle depuis plusieurs jours d’un possible retour d’ascenseur du nouveau président de la FIFA, Gianni Infantino pour les américains qui l’ont conduit à la tête de l’Organisation. Selon une enquête publiée par le journal électronique marocain « Le Desk », « l’Italo-Suisse est soupçonné d’avoir taillé sur mesure les conditions de l’organisation de la Coupe du Monde 2026 au trio États-Unis, Canada, Mexique au détriment du Maroc sur fond de services rendus, d’évictions suspectes, de compression d’agenda et d’enjeux géopolitiques…».