L’économie marocaine devrait connaître une croissance de 3,2% en 2022, selon les prévisions de la Banque mondiale publiées hier mardi. Cette décélération serait principalement due aux prévisions de ralentissement de la production agricole au terme de cette année.

La Banque mondiale vient de publier une mise à jour de ses « Perspectives économiques mondiales ». La croissance devrait ralentir sensiblement dans le monde pour s’établir à 4,1 % en 2022 et 3,2 % en 2023, contre 5,5 % en 2021, sous l’effet de l’essoufflement du rattrapage de la demande et du retrait des mesures de soutien budgétaire et monétaire, a indiqué la même source.

A mesure que les secteurs à forte intensité de contacts se redressent et que les réductions de production pétrolière s’estompent, à quoi s’ajoutent des politiques accommodantes, la croissance dans la région MENA devrait s’accélérer à 4,4 % en 2022, soit plus que le taux prévu en juin 2021, avant de ralentir à 3,4 % en 2023, estiment les experts de l’institution basée à Washington.

L’écart de revenu moyen par habitant entre les pays de la région et les pays avancés devrait se creuser sur la période de prévision, soutiennent encore les auteurs du rapport, dans la section dédiée à la région MENA.

 

Au Maroc, les prévisions de la Banque  mondiale tablent donc sur une croissance moins importante en 2022, comparée à l’année dernière. Pour 2021, le PIB du Royaume avait augmenté de 5,3%, après une contraction de -6,3% en 2020, rappelle la même source. La région du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord (MENA), a connu une « vigoureuse reprise » économique au deuxième semestre de 2021 et la production est remontée à son niveau pré-COVID dans plusieurs pays, affirme l’institution de Bretton Woods, notant que les performances économiques ont été inégales dans la  région,  selon la gravité et les effets de la pandémie.

« Les nouvelles flambées de COVID-19, l’agitation sociale, le niveau élevé de la dette dans certains pays et les conflits,  pourraient freiner l’activité économique dans la région MENA », a néanmoins souligné la Banque mondiale.