L’Ouganda va négocier un financement de 2,3 milliards de dollars de la part de la Chine. Une enveloppe qui servira à la mise en place d’une ligne de chemin de fer qui reliera Kampala à la frontière kényane et dont le financement est en négociation depuis 2015.
Le président ougandais Yoweri Museveni a ordonné aux représentants du gouvernement mandatés pour négocier avec l’Eximbank chinoise, afin de conclure l’accord pour contracter un emprunt 2,3 milliards de dollars, pour la construction d’une nouvelle ligne de chemin de fer, d’ici septembre prochain.
Un projet qui traîne depuis 2015
Selon le ministère des Travaux publics, l’ordre présidentiel vise surtout à insuffler plus de flexibilité dans les négociations en cours avec la banque chinoise, sans nécessairement compromettre le projet.
L’Ouganda négocie ce financement depuis 2015. Selon les autorités ougandaises, ce retard s’explique par les résultats divergents des études de faisabilités effectuées par les deux parties.
L’Ouganda, enclavé, planifie depuis longtemps la construction d’une ligne de 273 km, reliant la capitale Kampala à la ville frontalière kényane de Malaba. Les autorités ont déjà acquis des terres pour un tronçon de 100 km et comptent emprunter 85% de l’enveloppe nécessaire auprès du prêteur chinois.
Le rail le plus cher d’Afrique
Ce financement devrait permettre à Kampala de développer ses infrastructures, afin de donner un coup de fouet au secteur des transports et du commerce et par ricochet renforcer l’offre exportable ougandaise. Cet effort devrait permettre aux autorités ougandaises d’atteindre l’objectif de croissance fixé à 7% pour 2018.
Rappelons que le FMI avait appelé Kampala à la méfiance sur son ambitieux programme d’infrastructure et notamment au sujet de l’endettement qu’il nécessite.
En cas d’accord entre Kampala et l’Eximbank chinoise, cette ligne devrait figurer parmi les plus chères du continent, avec un coût estimé à 8,2 millions de dollars/km. Le chantier devra être confié au groupe chinois, China Harbour Engineering Company.
Les coûts ont été justifiée par les autorités ougandaises par le fait que la ligne sera entièrement électrifiée, les différences entre les terrains parcourus ou encore le nombre de ponts nécessaire à la mise en place de la ligne.