Après la Chine et les États-Unis, l’Union Européenne est appelée à fermer son marché intérieur de l’ivoire pour sauver les éléphants. Des ONG et la France plaident en ce sens.
Neuf pays -le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, l’Éthiopie, le Gabon, le Kenya, le Liberia, le Niger, le Nigeria et la Syrie- demandaient à la CITES « d’appeler en urgence à la fermeture de tous les marchés intérieurs de l’ivoire restants ».
La question était à l’ordre du jour mercredi de la conférence de l’ONU sur les espèces menacées qui se tient depuis samedi et jusqu’au 28 août à Genève, en Suisse. La CITES fixe les règles du commerce international de plus de 35.000 espèces de faune et de flore sauvages.
Ils faisaient valoir que « le maintien d’un marché de l’ivoire crée des opportunités de blanchiment d’ivoire illégalement acquis, pose des problèmes de suivi et d’application et compromet les interdictions dans d’autres pays en fournissant un débouché alternatif aux fournisseurs et trafiquants ».
Ils n’ont été entendus qu’en partie, selon l’AFP. Il a été décidé par consensus que les pays n’ayant pas fermé leurs marchés domestiques devront rendre compte à la CITES des mesures mises en place pour s’assurer que leurs marchés ne contribuent pas au braconnage et au trafic illégal d’ivoire.
Les États-Unis ont fermé en 2016 leur marché intérieur d’ivoire, à part quelques exceptions, suivis en 2017 par la Chine. Mais d’autres régions du monde autorisent toujours la vente d’ivoire, comme le Japon et l’Union Européenne.
La population d’éléphants est passée de plusieurs millions au début du XXème siècle à environ 400.000 en 2015 sur le continent africain, décimée par le braconnage. 60% des décès d’éléphants constatés sont dus au braconnage, selon l’ONG WWF. Pour protéger le plus grand mammifère terrestre, le commerce international de l’ivoire est interdit depuis 1989, à l’exception de très rares dérogations.