L’économie numérique en Afrique est encore à ses débuts. Le Continent ne contribue qu’avec moins de 01 pc à cette économie à l’échelle mondiale. Selon le Directeur de la Division de la technologie, du changement climatique et de la gestion des ressources naturelles à la CEA-ONU, Jean-Paul Adam, cette économie représente environ 15 pc du PIB mondial.
Aujourd’hui, seulement 17,8 pc des ménages en Afrique disposent de connexion internet à la maison et l’Afrique ne représente que 21 pc des utilisateurs d’internet dans le monde. L’Afrique a besoin d’environ 100 milliards de dollars pour mettre à disposition un accès Internet universel, abordable et de bonne qualité d’ici 2030, a ajouté le responsable.
On estime que plus de 250 millions d’écoliers en Afrique ont été affectés par le COVID-19 et la plupart d’entre eux n’ont pas les outils numériques pour poursuivre leurs cours en ligne, a-t-il indiqué.
«Ceci est très préoccupant et transmet un message fort selon lequel la connectivité à large bande est absolument cruciale pour les établissements d’enseignement et les entreprises afin de continuer à fournir des services essentiels», a-t-il dit, ajoutant qu’«un internet à haut débit et fiable est essentiel pour garantir que les hôpitaux et les établissements et les institutions médicaux puissent accéder au réseau mondial d’information et aux ressources nécessaires pour lutter contre le COVID-19».
Pour lui l’accessibilité financière est l’un des plus grands obstacles à l’accès à Internet en Afrique, notant dans ce sens que « le coût moyen de 1 Go de données sur le continent représente 7,12% du revenu moyen, certains pays ayant des taux pouvant atteindre 20%, ce qui est bien au-dessus du 1 à 2% jugés abordables».