Le directeur général de la Concurrence et de la Consommation (DGCC), M. Emmanuel Eyeghe Nze.

Alors que le Gabon traverse une crise qui a suivi la chute des cours des matières premières, les prix des produits de grande consommation n’ont cessé de grimper. Pour limiter cette flambée, l’État gabonais a pris l’initiative d’opter pour une politique de blocage des prix, qui n’est pas sans conséquence.

Intervenant ce week-end à Libreville, lors d’une conférence organisée par l’Organisation non gouvernementale Imagine Gabon, le directeur général de la Concurrence et de la Consommation (DGCC), Emmanuel Eyeghe Nze, a indiqué que l’État gabonais en appliquant cette politique, sur certains produits alimentaires importés, a perdu plus de 13 milliards de francs CFA entre 2017-2018.

Renforcement de la production nationale

Selon le DG, même si cette mesure semble satisfaire l’ensemble des acteurs concernés, elle devrait néanmoins connaître quelques améliorations. Emmanuel Eyeghe Nze, a souligné que ces changements permettront non seulement de réduire les coûts consentis par les autorités dans le domaine, mais aussi de renforcer la production nationale, afin de limiter la dépendance extérieure du pays en matière alimentaire.

Mise en œuvre des procédures

Pour parvenir à opérer les améliorations évoquées, Emmanuel Eyeghe Nze est conscient qu’il faudrait mettre en œuvre un certain nombre de procédures.

Le patron de la DGCC cite notamment la mise en place d’un agrément d’importateur des produits subventionnés.

Pour lui, cette mesure permettra d’empêcher la réexportation des produits défiscalisés vers d’autres pays de la sous-région et de réduire de façon progressive les subventions des produits importés, en soutenant ainsi les produits locaux.

«Les autorités pourraient utiliser les recettes supplémentaires pour financier les projets agricoles, dont plusieurs programmes mis en œuvre, comme le projet Graine, afin de soutenir la croissance. De même, nous devons continuer à lutter contre le comportement spéculatif de certains opérateurs qui se sont improvisés importateurs», a ajouté Nze.