Le projet de la création d’une Grande Muraille Verte dans la région du Sahel africain va bénéficier de nouveaux financements à hauteur de 14,2 milliards de dollars. L’annonce a été faite par le président français, Emmanuel Macron, en marge du One Planet Summit pour la biodiversité, organisé conjointement par la France, les Nations Unies et la Banque mondiale, lundi 11 janvier 2021 à Paris.
Il s’agit d’un des plus grands projets écologiques au monde. Les montants annoncés concerneront la période 2021-2025. Ce qui est un succès, puisque la somme attendue était d’environ 10 milliards de dollars pour les cinq prochaines années pour ce projet phare défendu par l’ancien président sénégalais, Me Abdoulaye Wade. Le Président mauritanien, Mohamed Ould Cheikh El-Ghazouani, actuel Président de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Agence panafricaine de la Grande Muraille Verte s’est félicité de la mise en place de l’initiative.
« La mobilisation de ces financements additionnels à travers une approche innovante, contribuera certainement à atteindre les objectifs de la Grande Muraille Verte qui visent à l’horizon 2030 la restauration de 100 millions d’hectares de terres dégradées et la création de 10 millions d’emplois verts », a-t-il déclaré dans des propos rapportés par financialafrik.
Située sur le flanc Sud du désert du Sahara, la Grande Muraille Verte s’étend de la côte Atlantique à la Mer Rouge. Le projet a besoin de 33 milliards de dollars pour réaliser son ambition d’ici l’année 2030, soit la création d’une “muraille” de 8.000 km de long impliquant 11 pays que sont la Gambie, le Sénégal, la Mauritanie, le Mali, le Niger, le Nigeria, le Tchad, le Soudan, l’Ethiopie, Érythrée et Djibouti.
Lancé en 2007, le projet ambitionne de restaurer, d’ici 2030, 100 millions d’hectares de terres dégradées avec de la végétation, ce qui créerait 10 millions d’emplois et absorberait 250 millions de tonnes de carbone de l’atmosphère. Il permettra aussi aux pays de la région d’accéder aux financements nécessaires pour augmenter les investissements locaux et de renforcer les capacités des agences nationales de la Grande Muraille Verte.
Lors d’une cérémonie pour la relance du projet à Bamako, en 2009, l’ancien président sénégalais, Me Abdoulaye Wade avait déclaré que l’objectif de la Grande Muraille Verte est de « coloniser le désert dans nos Etats ». Il avait, toutefois, souligné que l’exécution du projet nécessitait l’adhésion des bailleurs de fonds et avait invité à éviter les fausses promesses de financement pour assurer la réussite de ce projet.