Le G7 a annoncé qu’il était favorable à la suspension de la dette des pays les plus pauvres, afin de leur permettre de consacrer leurs ressources à la lutte contre la pandémie de coronavirus. Mais il n’y aura pas d’annulation de dettes.
Le G7 s’est dit favorable mardi à la suspension du service de la dette des pays pauvres, au moment où le FMI et la Banque mondiale cherchent à limiter les dégâts de la probable pire récession de l’économie mondiale depuis les années 1930.
Lundi, le président français Emmanuel Macron avait appelé dans une allocution télévisée à « aider » l’Afrique aux prises avec les conséquences économiques de la pandémie de Covid-19 en « annulant massivement sa dette ».
Les argentiers des grandes économies les plus riches de la planète ont dit souhaiter eux aussi « aider ces pays à faire face aux impacts sanitaires et économiques » de la pandémie, mais ils n’envisagent qu’un moratoire sur le service de leur dette.
Nombre des pays les plus pauvres étant très exposés à une forte chute du prix des matières premières et à la contraction des échanges commerciaux internationaux. Le FMI, qui a publié mardi ses premières prévisions de croissance mondiale depuis le début de la pandémie, estime que l’Afrique subsaharienne connaîtra cette année sa première récession depuis un quart de siècle (-1,6 du PIB), même si elle reste relativement épargnée pour l’instant par le virus.
Les 76 pays éligibles au moratoire, dont une quarantaine en Afrique subsaharienne, sont ceux aidés par l’Association internationale de développement de la Banque mondiale. Concernant le service de cette dette qui représente un total de 32 milliards de dollars pour ces pays, la France a « obtenu le moratoire au niveau des créanciers bilatéraux (12 milliards) et des créanciers privés (8 milliards), soit un total de 20 milliards de dollars », a détaillé le ministre français.