Le FMI plaide pour un fonds anti-crise visant à aider les états en cas de crise.

Le retour de l’activité sera particulièrement difficile pour les pays africains qui comptaient sur leurs exportations du pétrole ou le tourisme pour rebondir, selon un dernier rapport du Fonds monétaire internationale (FMI).

Si l’économie mondiale se redresse, l’ascension vers les niveaux d’activité d’avant la crise sera probablement longue, inégale et incertaine, indique le Fonds monétaire international dans ses prévisions économiques publiées à l’occasion de ses réunions d’automne. 

L’Afrique subsaharienne pourrait connaître sa première récession en 25 ans. Ainsi, après 3,2% de croissance enregistrés en 2019, l’activité devrait chuter à moins 3%, cette année, avant de rebondir à 3,1%, en 2021.

Ce modeste rebond concerne notamment l’Afrique du Sud. Après un effondrement de son PIB de 8% prévu pour cette année, le pays devrait renouer avec une croissance de 3%, l’an prochain. Toutefois, le problème majeur de la première puissance économique de la région reste le chômage, qui pourrait grimper à 37%, en 2020.

En revanche, la reprise de l’économie nigériane pourrait s’avérer décevante. Seulement 1,7% de croissance attendu pour 2021, après un plongeon de plus de 4%, cette année. Ailleurs en Afrique, quatre pays échappent à la récession, notamment l’Ethiopie, la Tanzanie, la Côte d’Ivoire et le Kenya.

La reprise dans les Etats africains dépendra de la soutenabilité de leur dette et des moyens dont ils disposent. Ces pays auraient besoin de 1 200 milliards de dollars de financement jusqu’en 2023 pour surmonter la crise du Covid-19.