Les Émirats arabes unis et l’Égypte ont conclu un programme d’investissement commun de 20 milliards de dollars. Le lancement de ce plan est destiné à mettre en œuvre des projets économiques et sociaux vitaux pour les deux pays.
L’annonce de ce programme d’investissement a été faite sur le réseau social Twitter par le prince héritier d’Abu Dhabi, cheikh Mohammed Ben Zayed, qui a reçu jeudi le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi. Lors de cette visite, les deux hommes ont évoqué leurs « relations fraternelles dans divers domaines » et les « dossiers d’intérêt mutuel ».
Les Émirats sont, avec l’Arabie saoudite, de proches alliés du président Al-Sissi depuis qu’il a pris le pouvoir après avoir orchestré en 2013 la destitution de l’ancien chef de l’État issu des Frères musulmans, Mohamed Morsi. L’organisation islamiste est considérée comme terroriste par Le Caire, Riyad et Abu Dhabi.
Les trois pays suivent généralement une ligne diplomatique commune sur les affaires régionales, en particulier leur inimitié avec le Qatar et la Turquie, accusés de soutenir les Frères musulmans.
Rappelons que l’Égypte est plongée dans une grave crise économique et a dû conclure en novembre 2016 un accord de prêt de 12 milliards de dollars avec le Fonds monétaire international (FMI). Ce dernier a imposé des mesures d’austérité comme la dévaluation de la livre locale et des coupes dans les subventions étatiques.
En juillet, le FMI a annoncé le déblocage de la dernière tranche de prêt à l’Égypte, estimant que les réformes avaient « nettement amélioré » la situation macroéconomique. Mais la population se plaint régulièrement de l’impact de ces réformes sur son pouvoir d’achat. Selon les dernières données officielles, au moins 32,5% des 100 millions d’Égyptiens vivent sous le seuil de pauvreté.