Le président zimbabwéen, Emmerson Mnangagwa

Le Zimbabwe a du mal à gérer la surpopulation dans ses prisons. L’une des mesures envisagées par le gouvernement de ce pays en crise est de libérer jusqu’à 6 000 détenus pour alléger la pression sur les prisons surpeuplées. « L’amnistie qui concernera des catégories spécifiques de détenus, contribuera certainement à décongestionner les prisons du pays et atténuer les difficultés rencontrées par les services pénitentiaires du Zimbabwe », a indiqué le cabinet présidentiel.

L’objectif des autorités est de réduire la population carcérale de 22.000 à 16.000 personnes, a noté le ministre zimbabwéen de la Justice, Ziyambi Ziyambi dans une déclaration à la presse locale.  Selon le gouvernement, les prisonniers qui bénéficieront de cette amnistie sont seulement ceux qui ont été condamnés pour des délits non violents.

Toutefois, le gouvernement tente de rassurer la population quant à la nature des crimes commis par les personnes amnistiées. « Aucune amnistie ne sera accordée aux prisonniers qui ont commis des délits graves, comme le meurtre, le viol et le vol qualifié », a dit la ministre zimbabwéenne des Services d’information, de la publicité et de radiodiffusion, Monica Mutsvangwa.

Cette amnistie, qui devrait entrer en vigueur durant le mois en cours, intervient alors que la police intensifie ses opérations contre les pratiques d’exploitation minière illégales menées par des gangs armés dans certaines zones riches en métaux précieux.  Les services de sécurité ont effectué ainsi plus de 1.000 arrestations depuis lundi