C’est aujourd’hui que les électeurs zambiens vont élire leur président de la république, leurs députés et leurs représentants municipaux. La bataille principale va opposer l’homme fort de l’opposition, HAKAINDE HICHILEMA, économiste et homme d’affaires prospère, chef de file du parti uni pour le développement national(UPND) au président sortant EDGAR LUNGU, dirigeant du parti front patriotique(PF).
Il s’agit d’une revanche de l’élection présidentielle organisée en janvier 2015 à la suite du décès du président MICHAEL SATA. LUNGU s’était imposé de justesse avec moins de trente mille (30000) voix d’avance sur HICHILEMA. Les partisans de ce dernier avaient crié à la fraude électorale et cette fois-ci ils menacent d’agir si jamais leur champion ne remportait pas la mise.
La situation est donc tendue et le président en place semble déterminé à s’accrocher à son fauteuil. Il a déjà fait arrêter, à deux reprises le numéro deux de l’opposition « accusé de l’avoir diffamé ». Par ailleurs la campagne électorale a été marquée par de nombreux incidents violents; ce qui fait craindre le pire aujourd’hui.
Au moment où ces lignes sont écrites les opérations de vote se déroulent normalement et des files impressionnantes sont formées devant les bureaux de vote. Il y a un véritable engouement pour ce scrutin qui a lieu sur fond de crise économique aigûe dans un pays où le secteur minier (notamment l’exploitation du cuivre) est d’une importance majeure. Le président en place depuis seulement un an et demi va-t-il être sanctionné ?
HICHILEMA qui en est à sa cinquième tentative pour conquérir le fauteuil présidentiel va-t-il en fin réussir ? Verdict dans quelques heures.