La migration des compétences africaines vers l’occident se poursuit. Selon des chiffres révélée mardi par le coordinateur général adjoint L’Union des enseignants universitaires et chercheurs tunisiens (IJABA), Zied Ben Omar, pas moins de 3000 enseignants universitaires ont été contraints d’immigrer, à cause des conditions difficiles dans les universités du pays.
Pour protester contre cette situation, IJABA a décrété une grève de deux jours dans les différentes universités publiques du pays. La grève qui a commencé aujourd’hui et se poursuivra demain mercredi dans les différents établissements universitaires a pour objectif de dénoncer « la poursuite de la politique de marginalisation, adoptée par le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (MESRS), envers les revendications de l’Union » estiment les organisateurs.
Appelant le Gouvernement et l’autorité de tutelle à assumer leurs responsabilités et à définir leurs priorités afin de permettre à l’université étatique et à l’enseignant universitaire de reprendre la place de choix qu’ils occupaient il y a quelques années. Les organisateurs dénoncent ainsi la baisse constante des budgets consacrés au ministère de tutelle. Des budgets qui sont passé de 7% du budget de l’Etat en 2008 à moins de 5% pour l’année en cours.
Pour rappel, le Mouvement IJABA n’est pas à sa première manifestation. En effet, une grève avait déjà été décrétée dans les universités tunisiennes. Elle a été accompagnée d’un sit-in devant le siège du ministère de l’Enseignement supérieur à Tunis au courant du mois de mars dernier. Un sondage d’opinion a été également organisé auprès de milliers d’universitaires dans le pays.