A quelques heures de la clôture du dépôt des candidatures (prévue ce mercredi), le président sortant Faure Gnassingbé a annoncé être en lice pour la présidentielle du 22 février. Il affirme avoir répondu au souhait des militants de son parti, union pour la république qui l’ont désigné. Il va donc briguer un quatrième mandat, après avoir été élu en 2005 et réélu en 2010 et 2015.
La modification constitutionnelle actée au mois de mai dernier lui permet de participer au scrutin présidentiel de cette année. Il rejoint les candidats déjà déclarés que sont Fabre, Kdjo et Gerry Taama. Ceux qui voudraient se lancer ont ce soir et la journée de demain pour le faire.
Lire aussi | Présidentielle : l’opposition dans la désunion
Si le nombre de prétendants est limité, la bataille pourrait être plus dure pour le président sortant qui devrait être ciblé par tous les autres candidats. Mais, dans le contexte politique actuel, Faure est en pole position face à une opposition divisée et, comme refroidie par sa longue lutte contre le pouvoir qui s’est finalement soldée par un échec.
Le fait même que Faure puisse briguer un quatrième mandat bat en brèche tous les arguments soutenus par les opposants pour l’écarter de la compétition. Au Sénégal, Abdoulaye Wade avait réussi à imposer sa candidature en 2012 pour un troisième mandat, envers et contre tout, Mais l’immense majorité des sénégalais l’avait rejeté dans les urnes.
En vérité c’est le verdict des urnes qui est décisif en démocratie. Alors rendez-vous au 22 février pour voir comment les citoyens togolais vont trancher le débat.