Dans un communiqué publié, hier mardi 31 janvier, le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique du Sénégal, a annoncé qu’une révision exceptionnelle des listes électorales aura lieu en prélude à l’élection présidentielle de 2024. L’institution n’a, toutefois, pas indiqué la date de démarrage de cette opération.

« Le ministre de l’Intérieur informe les citoyens sénégalais que, conformément aux dispositions de l’article L.37 alinéa 5 du Code électoral, une révision exceptionnelle des listes électorales aura lieu en perspective de la tenue de l’élection présidentielle de 2024 », indique, en effet, le communiqué.

Le texte qui ne précise pas la date de cette opération, souligne, cependant, que « cette révision se substituera à la révision ordinaire qui devrait démarrer le 1er février 2023 ».

Le document ajoute que le décret relatif à l’organisation de cette opération sera publié prochainement.

Par ailleurs, le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique, annonce qu’une campagne de communication en vue d’une « meilleure information » des populations sur les listes électorales, sera également réalisée.

Toutefois, le décret fixant la date de la prochaine élection présidentielle, qui doit être signé par le chef de l’Etat Macky Sall, n’a pas encore été publié.

Il pourrait, cependant, bientôt être rendu public, puisque ce texte était souvent publié au mois de janvier précédant l’année de l’élection présidentielle.

Pour les dernières élections de 2019, l’actuel chef de l’Etat, Macky Sall, avait publié ce décret le 22 janvier 2018.

Quelques candidatures sont déjà annoncées pour cette prochaine élection présidentielle, dont celle du leader du parti Pastef, Ousmane Sonko. Toutefois, l’actuel maire de Ziguinchor a un dossier pendant devant la justice avec les accusations de « viols répétés et de menaces de mort » portées contre lui par la jeune masseuse Adji Sarr.

Il y a quelques jours, le Doyen des juges, Oumar Maham Diallo,  a renvoyé Ousmane Sonko et son accusatrice devant la Chambre  criminelle, mais la date de ce procès n’a pas encore été fixée.

L’ancienne Première ministre, Aminata Touré, qui a récemment été déchue de son poste de députée à l’Assemblée nationale, après avoir quitté la coalition Benno Bokk Yakkar dont elle était tête de liste aux dernières élections législatives, a également annoncé sa candidature pour le prochain scrutin présidentiel.

Il en est de même pour l’actuel maire de Thiès, le leader du FDS-les Guelewaars, le professeur Babacar Diop, investi par son parti, dimanche dernier, ou encore l’ancien ministre des Sports, Malick Gackou.