Mame Mbaye Niang et le Parquet ayant fait appel de la décision rendue en première instance, le 30 mars, qui condamne Ousmane Sonko à 2 mois de prison avec sursis et 200 millions de FCFA de dommages (à payer au plaignant) pour diffamation, un nouveau rendez -vous judiciaire est fixé ce lundi 17 avril au tribunal de Dakar.
Ce procès en appel est celui de tous les dangers pour l’homme (Ousmane Sonko), reconnu et condamné ,comme ayant diffamé le ministre du Tourisme.
En effet si la requête du Parquet est exaucée ,la peine de 2 mois ,sera augmentée et Sonko sera privé de ses droits civiques ; ce qui le rendrait non électeur et inéligible ,par voie de conséquence.
Si un tel scénario se concrétise, Sonko ne devra s’en prendre qu’à lui-même, pour avoir porté de fausses accusations dont le but a été de ternir l’image de Mame Mbaye Niang et de le déshonorer, en le présentant comme quelqu’un qui a « détourné des deniers publics, de l’ordre de 29 milliards de FCFA ».
L’appel se justifie pleinement car la gravité des affirmations fallacieuses de Sonko ,reconnue et sanctionnée par la justice, doit être tenue en compte par le tribunal.
Et en conséquence, il devrait prononcer une peine à la mesure des torts causés au plaignant, aussi bien pour le montant de l’amende financière que de la durée de la condamnation avec sursis.
Dans ce type de cas ,le minimum est souvent entre 3 et 6 mois ,voire plus.
Lors du premier jugement, d’aucuns ont parlé de « verdict d’apaisement » ; mais le rôle de la justice est d’appliquer la loi et de réparer les torts, en tenant compte des faits et des dommages qu’ils ont causés au plaignant qui ,dans le cas d’espèce a été vilipendé et jeté en pâture à l’opinion publique.
Sur la base d’un mensonge éhonté et l’affirmation de la part de Sonko de l’ « existence d’un rapport de l’Inspection générale des finances (IGF), qui aurait « épinglé Niang ».
Ce rapport n’existe pas et c’est pourquoi Sonko ,pris en flagrant délit de mensonge ,a choisi de ne pas se présenter au tribunal.
Il a donc été condamné par contumace ,en première instance.
S’il est cohérent et conséquent, il devrait aussi boycotter le procès en appel.
On verra bien demain quelle sera sa décision.