Bassirou Diomaye Faye a été désigné, dimanche, par les dirigeants du parti Pastef-Les Patriotes comme candidat à l’élection présidentielle qui aura lieu en février prochain au Sénégal
Ce choix a été proposé par les dirigeants du parti « Les Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité » (Pastef-Les Patriotes). L’information a été révélée dimanche soir par l’agence de presse sénégalaise (APS, officiel) et relayée par les médias locaux et internationaux.
Le chef du Pastef, Ousmane Sonko, n’a pas réussi, malgré son recours à la justice, à réintégrer le fichier électoral, après avoir été radié des listes électorales suite à une condamnation dans une affaire de mœurs l’opposant à une employée d’un salon de beauté dakarois.
“Quatre personnalités proches d’Ousmane Sonko, dont le député Guy Marius Sagna, ont déclaré dimanche avoir désigné Bassirou Diomaye Faye candidat à l’élection présidentielle du 25 février 2024 et demandé aux Sénégalais de parrainer sa candidature”, a rapporté l’APS.
‘’Après nous être concertés tous les quatre et […] fait valider notre décision par le président Ousmane Sonko, nous demandons unanimement à tous les Sénégalais de lancer, à compter de ce lundi 20 novembre 2023, la campagne de parrainage du candidat Bassirou Diomaye Faye’’, a ajouté la même source.
Bassirou Diomaye Faye, poursuivi et placé en détention depuis sept mois pour outrage à magistrat, diffamation et diffusion de fausses nouvelles, devrait affronter, si sa candidature est validée, le candidat de la majorité présidentielle et actuel Premier ministre du Sénégal Amadou Ba, mais aussi plus de 60 personnalités qui se sont déclarés candidats.
Pour rappel, l’opposant Ousmane Sonko est incarcéré depuis le 31 juillet dernier pour plusieurs chefs d’inculpation, dont “appel à l’insurrection, association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste et atteinte à la sûreté de l’État”.
Il avait été déclaré coupable le 1er juin de débauche de mineure et condamné par contumace à deux ans de prison ferme, ce qui le prive automatiquement de ses droits civiques et politiques.
Sonko a obtenu un jugement favorable à sa réintégration sur les listes électorales par le tribunal de Ziguinchor (Sud), ville dont il est le maire depuis 2022, en octobre dernier. Mais le verdict a été cassé par la Cour suprême du Sénégal qui a renvoyé l’affaire devant le Tribunal hors classe de Dakar.
Sonko avait également fait recours auprès de la Cour de justice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest qui a considéré, dans sa décision du 17 novembre courant, que ses droits n’ont pas été violés.