Le président sénégalais Macky Sall a effectué une visite officielle en Côte d’Ivoire.

La visite d’État du président sénégalais en Côte d’Ivoire s’achève ce jour. Elle a permis de démontrer, une fois encore, la solidité de l’axe Dakar/Abidjan, sur tous les plans.

Ces deux pays sont les locomotives économiques de la zone UEMOA (union économique et monétaire ouest-africaine), affichent les meilleurs taux de croissance de la région et se classent parmi les cinq premiers du continent, et dans le peloton de tête mondial.
Avec des taux de croissance qui dépassent 7%, ils donnent aussi la preuve que le franc CFA est parfaitement compatible avec l’émancipation économique, soit dit en passant.

Placée dans ce contexte, la rencontre Sall/Ouattara suscite l’intérêt de tous les autres chefs d’État de la région et du continent. À juste titre !

En vérité la solennité de la visite d’État donne un cachet particulier à ce sommet qui consacre des concertations permanentes entre les deux leaders qui se sont entretenus à Dakar, il y a moins de deux semaines.

Cette fois, le président Ouattara a mis l’accent sur la lutte anti-terroriste qui est une urgence pour la région. C’est pour quoi, le chef de l’État ivoirien a estimé que la MINUSMA et le G5 Sahel ne suffisent pas pour combattre et éradiquer le fléau.

Sa parole est forte et mérite d’être écoutée car, depuis l’attaque subie à Grand-Bassam le 13 mars 2016 (qui avait fait 19 morts), son gouvernement a pris le taureau par les cornes pour faire échec à toute autre forfaiture de même nature.

L’action anti-terroriste ivoirienne est donc efficace et digne d’être étendue aux autres pays de la région qui subissent des attaques presque quotidiennes. À l’évidence, comme l’affirme le président Ouattara, le G5 Sahel, avec ses 5000 hommes et la MINUSMA, avec ses 13000 hommes ne suffisent pas, au vu de l’immensité géographique de la bande sahélienne.

Même, avec l’appui conséquent de la force française Barkhane, avec 4500 hommes, le compte n’y est toujours pas. Des efforts supplémentaires sont nécessaires de la part des États de la région et des partenaires internationaux. Ce qui se joue au Sahel ne doit laisser personne indifférent, car il s’agit de défendre la paix, les droits de l’homme, la liberté des peuples et l’émancipation économique de l’Afrique toute entière.

Le président Macky Sall, dont le pays lutte de manière exemplaire contre le terrorisme, a raison d’exhorter ses pairs à agir pour renforcer les synergies et la mutualisation des moyens, par une solidarité agissante et bénéfique pour tous.

Assurément la Côte d’Ivoire et le Sénégal ont la chance d’avoir, à leur tête ,deux hommes d’État d’exception, qui le prouvent par des réalisations spectaculaires et un boom économique remarquable.

Quand ces deux chefs d’État se rencontrent, l’Afrique qui s’émancipe respire et dope l’espoir de ses enfants.