En représailles du soutien sénégalais de la Résolution 2334, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a rappelé l’Ambassadeur de son pays à Dakar.

Suite à l’adoption de la résolution 2334 par le conseil de sécurité de l’ONU, le gouvernement israélien a décidé de prendre des « sanctions » contre le Sénégal.

C’est ainsi que la visite du ministre Mankeur Ndiaye prévue au mois de janvier est annulée, les programmes de coopération aussi tout comme la présentation des lettres de créances de l’ambassadeur du Sénégal qui réside au Caire. Netanyahu a aussi rappelé son ambassadeur à Dakar pour « consultations ».

Le premier ministre israélien joue les fiers à bras, homme fort qui menace et impose des sanctions. Mais l’évidence saute aux yeux : Netanyahu n’a pas osé rompre purement et simplement les relations diplomatiques entre les deux pays.

Ce que le Sénégal avait fait sans sourciller en respectant une résolution de l’organisation de l’unité africaine(OUA) portée par l’Egypte après la guerre du Kippour en 1973.

Et c’est seulement plus de vingt ans plus tard (en 1995) que Dakar a renoué avec Tel Aviv. On le voit, le Sénégal peut parfaitement se passer de relations diplomatiques avec Israel.

Le Sénégal dirige le comité onusien pour la défense des droits inaliénables du peuple palestinien depuis sa création en 1975. C’est la preuve du courage politique des différents leaders sénégalais qui ont toujours eu conscience de défendre l’impératif de justice qui doit prévaloir toujours et partout y compris en ce qui concerne le conflit israélo-palestinien.

La paix exige du courage et une volonté politique pour mettre en œuvre toutes les résolutions de l’ONU. Celle qui préconise la création de deux États souverains israélien et palestinien ne peut rester lettre morte. La construction de colonies dans les territoires occupés est une tentative de rendre impossible la paix. La résolution 2334 dénonce cette action irresponsable et même belliqueuse de Netanyahu qui gesticule très fort parce qu’il est démasqué et, pour une fois a été mis publiquement face à ses propres contradictions.

Il n’est pas content. Tant pis pour lui.