Le Sénégal a lancé, hier mardi, un cadastre pétrolier, une plateforme numérique qui permet de suivre les données des activités pétrolières et gazières du pays, conformément à larecommandation de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE).

Cette nouvelle plateforme du cadastre pétrolier permettra de rendre accessible au public la carte des blocs, la liste des permis – neuf actifs à ce jour – ou encore les paiements enregistrés.

Le principal objectif de la démarche étant d’offrir plus de transparence dans la gestion des ressources. « Ce cadastre nous permettra de démocratiser davantage l’accès à l’information dans le secteur. Pour les structures étatiques, il sera un moyen efficace pour la gestion administrative, les autorisations, le suivi des projets pétroliers et gaziers et la promotion des bassins », a d’ailleurs indiqué Sophie Gladima, ministre sénégalais du Pétrole et du Gaz.

Ce cadastre pétrolier devrait aussi permettre aux acteurs du secteur de dématérialiser les démarches et de faciliter les relations avec les ministères.

 

La Mauritanie veut « apprendre de l’expérience sénégalaise »

Présent à cette cérémonie, le ministre mauritanien du Pétrole, des Mines et de l’Energie, Abdessalem Ould Mohamed Saleh, a déclaré que son pays souhaite s’inspirer de l’expérience du Sénégal en matière de gestion du cadastre pétrolier.

« Cette initiative, nous la suivons de près en Mauritanie. Nous souhaitons, bien sûr, apprendre de l’expérience du Sénégal », a-t-il dit, rappelant que les deux pays travaillent ensemble sur le pactole gazier Grand Tortue Ahmeyim.

Il a annoncé que la Mauritanie va se doter d’une plateforme numérique chargée du cadastre pétrolier, précisant qu’une étude dont les résultats seront connus avant la fin de ce mois est en cours en vue de la création de ladite plateforme.

« C’est un projet immense, qui lie deux pays frères ayant décidé de coopérer pour leur développement. Grâce à cette relation très forte, nous avons pu attirer les sociétés de soutien, obtenir l’engagement d’opérateurs internationaux, dont BP, un grand opérateur international, et Kosmos, pour développer ce champ commun de gaz », a ajouté M. Saleh.

Il a assuré que les deux pays vont continuer à échanger leursexpériences communes et « à travailler ensemble avec BP et Kosmos, pour tirer le meilleur profit du champ gazier Grand Tortue Ahmeyim ».

M. Saleh a aussi salué les efforts du Sénégal concernant sa stratégie sur le contenu local, l’intégration des entreprises et de la main-d’œuvre locale dans les activités pétrolières.

Il a aussi invité les deux pays à se préparer à la transition énergétique, la modification des modes de production et de consommation d’énergie, en usant des ressources dont ils disposent dans les énergies renouvelables.

Pour rappel, la production des premiers barils de pétrole offshore et des premiers mètres cube de gaz naturel sur un champ partagé avec la Mauritanie, devrait débuter en 2023.