Accusé de viol par Adji Sarr, une très « jeune masseuse » qui officiait au salon « Sweet-Beauté » de Dakar ,en plein couvre-feu, Ousmane Sonko, -opposant et député-et maintenant maire de la ville de Ziguinchor ,avait appelé ses partisans à un « Mortal Kombat ».
Résultats : pillages de magasins ,émeutes et…14 morts.
Il est vrai que la période de confinement ,les difficultés de la vie sous-Covid, entre autres ,avaient aussi piqué au vif les jeunes qui avaient envahi les rues.
Depuis, après sa levée d’immunité parlementaire et une période de garde à vue, sanctionnée par un contrôle judiciaire et une interdiction de sortie du territoire, Sonko alterne silences assourdissants et sorties médiatiques incohérentes.
Avec ,à chaque fois ,des accusations ,sans fondement contre le régime en place.
Pour lui ,il est victime d’un « complot », ce qui est ridicule car personne ne l’a conduit au « salon Sweet Beauté »,sans gardes du corps, (lui qui se dit menacé et toujours accompagné de 10 ou plus gardes du corps),nuitamment ,en plein couvre-feu, pour se faire masser « les épaules ».
Ayant laissé ,chez lui ,ses deux épouses. SANS COMMENTAIRE !
Le temps a donc suivi son cours et la justice a tardé à le convoquer ; même si, entre temps le doyen des juges ,en charge de l’affaire a été rappelé à Dieu .Ce qui a retardé la procédure.
Sonko en a profité pour se faire élire maire ,en menant une campagne xénophobe et ethniciste, qui s’est révélée payante pour lui.
Aujourd’hui Dame justice a recommencé ses auditions : la gérante du salon a ouvert le bal chez le nouveau Doyen des juges.
Auparavant la victime autoproclamée et plaignante, Adji Sarr, avait accordé des interviews à des médias français (Le Monde, Jeune Afrique…), pour charger la justice et l’Etat, « qui ont peur de Sonko » !
Elle a maintenu ses accusations de viol et réaffirmé sa détermination à faire face à Sonko.
Cette offensive médiatique a réveillé le nouveau maire qui a organisé un « entretien médiatique sur mesure », avec des journalistes castrés et/ou « chloroformés », qui ne lui ont posé aucune question gênante.
Ils l’ont laissé plastronner ,en attaquant le régime ,la France ,la langue française etc.
Et surtout la justice, en déclarant qu’il avait arrêté de respecter son contrôle judiciaire et qu’il n’allait plus répondre à aucune convocation.
Le lendemain ,une volée de bois vert médiatique et politique s’est abattu sur lui, en mettant en exergue son arrogance ,ses mensonges et son manque de respect envers l’Etat de Droit.
S’en est suivie une bataille médiatique entre ses avocats et ceux d’Adji Sarr, qui a basculé l’opinion publique en faveur de l’impératif de trancher cette affaire en justice.
Sonko qui affirmait urbi et orbi qu’il ne répondrait plus à la justice ,comme par hasard ,annonce qu’il est prêt à répondre au Doyen des juges .
Il continue de fanfaronner, en affirmant qu’il veut un « non-lieu » et que c’est lui qui a proposé une date.
Il oublie que ce n’est pas lui qui fixe les rendez-vous au tribunal, car il est un justiciable comme les autres.
Sans doute, ses avocats lui-ont-ils conseillé de mettre de l’eau dans son…bissap d’Ibadou et d’arrêter de trop parler dans les médias.
Peine perdue ,Sonko est drogué aux fake news ,aux massages et autres douceurs cachées.
Le curieux est qu’il ne parle jamais de son accusatrice, Adji Sarr, plus déterminée que jamais à le confondre en justice.
Le face à face est attendu par tous les sénégalais pour voir comment Sonko va « regarder » sa masseuse si douée, qu’elle le pousse à braver le couvre-feu et d’éventuels agresseurs, sur les rues désertes.
Attendons d’abord l’audition au fond de Sonko qui devrait être un grand moment ,avec des questions…de fond.
Ensuite viendra la décision du Doyen des juges, pour fixer les uns et les autres sur la suite du feuilleton judiciaire : Non lieu ou Procès ?
Pour le moment une audition de Sonko est attendue et il s’est engagé à répondre et a demandé à ses partisans de laisser-faire.
Donc ,pas de « Mortal Kombat »,pas de bifurcation par l’université de Dakar, pour rameuter les étudiants partisans ,pas de retards et pas de tergiversations.
Il faut le voir pour y croire.
Les Wolofs disent que : « ce qui est devant nous ne peut échapper aux yeux ».
Wait and see !